Cinq Radios se coalisent contre l’insécurité galopante au Burundi

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    Au moins 257 personnes ont été tuées depuis le mois de mai 2011 au Burundi, selon des sources des médias. Le nombre est révoltant, voire même insupportable à voir les conditions dans lesquelles certaines personnes sont tuées. Certains, enlevées par la police et les jeunes du parti présidentiel, sont exécutés et découverts leurs corps criblés de balles. D’autres, selon toujours ces cinq medias en synergie, sont tuées par des gens armés dont l’identité n’est pas encore connu, comme le récent cas de Gatumba où au moins 39 personnes ont été tuées. D’autres sont tuées sur fond des problèmes fonciers, une autre cause de la mortalité comme la malaria. Décryptage :

    Les medias burundais ont organisé une synergie contre ces crimes de sang qui se commettent ces derniers au Burundi, et dont dans certains cas, les auteurs bénéficient d’une pure protection ou impunité, comme l’a regretté la coordinatrice de Human Right Watch dans la région des grands lacs ce mercredi.

    Que le gouvernement écoute ceux qui veulent du dialogue, a souligné le président de la commission indépendante des droits de l’homme Frère Emmanuel Ntakarutimana, dans un entretient.

    Lors de la synergie des médias, qui, a réussi plus que jamais, les intervenants se sont exprimés en faveur du dialogue entre les partis politiques et le gouvernement burundais, dans le but d’éviter un bain de sang.

    Du coté du parti présidentiel, le ton est opposé. Le président du groupe parlementaire du CNDDFDD à l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, se montre opposé à ces négociations avec les opposants alors qu’ils n’ont aucune association ou organisation internationale qui soutient leurs revendications, surtout en ce qui est des élections remporté par son parti.

    Les médias burundais avaient été interdits par la ministère de tutelle de faire cette synergie contre les massacres de Gatumba et d’autres cas d’assassinats ciblés que ces journalistes voulaient dénoncer.

    Selon un communiqué rendu publique par les organisations des journalistes œuvrant au Burundi, le travail des médias et de la justice sont différent, se montrant inquiets par la décision du ministère de tutelle de suspendre certaines activités des médias durant la période d’enquête sur les massacres de Gatumba.

    Le Conseil Supérieur de la sécurité, le ministre de l’intérieur et le procureur de la république, avaient mis en garde les médias, les associations de défense des droits de l’homme et même les politiciens de l’opposition, contre une quelconque divulgation des données et des pistes d’enquêtes, ce qui a été qualifié par les journalistes burundais comme une façon de limiter la liberté d’expression.

    Les cinq médias sont, Isanganiro, RPA, Bonesha FM, Radio Renaissance, CCIB. Les Radio Rema FM, Radio Nationale se sont retiré, après avoir participé dans des travaux de préparation de cette synergie, sans dire les motifs de leurs désistement.

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