Ce souhait fait l’unanimité de la famille et de la communauté universitaire qui déplorent la disparition de cet étudiant de 28 ans tué à l’aube de dimanche 16/10/2011 au campus Mutanga. Anicet HAKIZIMANA a laissé la vie dans les affrontements entre les étudiants et policiers qui étaient arrivés au milieu de la nuit dans ce campus pour effectuer une fouille perquisition.
Le porte-parole de la Police nationale du Burundi (PNP), Channel Ntarabaganyi, précisait que la police avait lancé cette opération après avoir reçu des informations faisant état de l’existence des armes dans le campus.
Après quelques heures de résistance les policiers n’ont eu d’autre choix que l’usage de la force. Plusieurs balles tirées en l’air pour tenter de disperser les étudiants, qui continuaient à résister en lançant des jets de pierres en direction des policiers n’ont pas suffis pour dissuader ces étudiants. Par après des gaz lacrymogènes ont été lancés en direction de la foule faisant un mort sur le champ et une dizaine d’autre blessés dans les bousculades.
La perquisition avait permis la saisie, dans une des chambres, habitée par un certain Zéphirin Nzosaba de la deuxième candidature au département de Géographie et qui a même été appréhendé par la police, des tenues policières, quatre bottines, un imperméable militaire, quatre grenades défensives et sept chargeurs.
Gaston Hakiza, recteur de l’Université du Burundi, s’est dit fort étonné par la découverte de ces armes de guerre à l’intérieur de l’institution académique. “Je croyais que les seules armes entre les mains d’un étudiant étaient normalement le stylo, le cahier et les livres,”s’est dit étonnamment Mr Hakiza.
Les funérailles de la victime se sont déroulées ce mardi 18 octobre au
La famille et la communauté universitaire demandent que la justice se saisisse de ce cas pour établir les responsabilités sur cette mort qui, aux yeux de plusieurs, a terni l’image du pays et déshonoré le corps de police.
Tristes et enragés pour avoir perdu l’un des leurs, les étudiants de cette université demandent que la police respecte la loi et la procédure pour la prochaine fois dans de telles opérations afin d’éviter un tel scandale.