Le JAZZ, une expression culturelle moins familière aux burundais

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    « Si la musique JAZZ est moins connue au Burundi, c’est à cause, non seulement d’un manque de médiatisation, mais aussi de sa complicité stylistique qui demande un travail musical intense, chose moins favorite de la plupart de musiciens qui le voient comme genre ne garantissant pas toujours la célébrité qui est l’objectif principal visé par la majorité de jeunes musiciens,» ce sont les déclarations d’Arnaud Nganji, un jazzman et producteur de l’émission Crossroads à la Radio Isanganiro, lors de la célébration de la journée internationale du jazz à Bujumbura ce 29 avril.

    Le jazzman Nganji déplore que les médias burundais eux-mêmes accordent très peu d’importance au jazz, malgré son rôle joué dans l’épanouissement culturel d’un peuple qui était privé du droit à la culture, les Noirs Américains. «Jusqu’à maintenant, seule la Radio Isanganiro produit une émission jazz,» regrette-t-il.

    La célébration était une belle occasion aux jazzmen de Bujumbura de démontrer leurs forces en ce genre musical, le Jazz, genre « né à la fin du 19è siècle suite au mélange de la musique populaire noire et blanche des Etats Unis et des rythmes d’influence créole, » selon toujours Arnaud Nganji, organisateur des cérémonies.

    Moins connue par les burundais bien qu’elle jouisse d’une importance capitale selon ce jazzman, cette journée est perçue «comme journée de manifestation de cette expression culturelle ayant favorisé l’échange entre les gens, la tolérance et la paix entre les peuples».

    Les artistes burundais reconnaissent l’importance du jazz, mais déplorent qu’il reste encore à faire pour qu’il s’enracine dans la société burundaise.

    Steven Sogo, un des artistes burundais de renom, indique que ce genre est moins connu du public burundais car la population ne l’a pas encore compris, du moment que les musiciens burundais eux-mêmes en connaissent moins.

    « Il y a très peu de musiciens au Burundi qui se familiarisent avec ce genre de musique parce que c’est un style qui exige une connaissance plus approfondie en instrumental et en accord musical,» indique Steven Sogo.

    De sa part, Bruno Simbavimbere surnommé Memba, président de l’Amical des musiciens du Burundi et ayant lui-même appris le jazz en 1987, reconnaît la célébrité du jazz au monde, musique qui, selon lui, implique les grandes figures musicales. Il déplore toutefois qu’il est encore moins connu au Burundi suite à ses obligations en terme de connaissances musicales.

    Memba indique que le jazz apparaît beaucoup plus en combinaison avec d’autres genres musicaux, mais espère par ailleurs qu’il connaîtra des progrès considérables au Burundi dans un proche avenir, puisque, selon lui, les artistes burundais commencent à s’y intéresser.

    De son côté, Arnaud Nganji se réjouit que les burundais commence à s’intéresser de plus en plus au jazz, mais souhaite qu’il soit créé des cadres de rencontres qui permettraient l’expression de ce genre de musique.

    La journée internationale dédiée au jazz a été célébrée pour la première fois le 30 avril 2011, date adoptée pour chaque année en cette occasion.

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