L’ancienne première ministre de la république du Burundi Sylvie Kinigi sous le Gouvernement Ndadaye conseille les femmes de faire des efforts supplémentaires pour faire des ascensions dans les affaires, en politique ou dans d’autres domaines.
Dans une conférence organisée par la radio Isanganiro, dans le cadre de la célébration du 10 ème anniversaire de la naissance de cette station, Kinigi déplore que dans le temps, vers les années 1980, les banques locales ne pouvaient pas accorder des crédits aux femmes. Selon Mme Kinigi, s’exprimant toujours dans cette conférence, il a été question que les femmes se lèvent et dénoncent cette pratique qui ne faisait que faire reculer la femme.
Lors de cette bataille, selon Mme l’ancienne première Ministre, certaines des femmes ont perdu leurs postes surtout à la Banque de la République, où cette femme leader travaillait comme cadre.
Se basant sur son expérience d’avant la crise, pendant et même après, Kinigi souligne que la femme est capable.
« Je n’avais jamais pensé qu’un jour, je serais un jour Première Ministre d’un Gouvernement issu d’un parti qui n’est même pas le mien, moins encore être à la tête d’un pays en crise », déclare Mme Kinigi.
Les femmes, selon elle, ont été victimes du passé et peu d’elles avaient eu la chance de poser leurs pieds à l’école. En plus, ajoute-elle, même celles qui avaient fréquenté des écoles jusque même à l’université, n’avaient même pas le droit de poser un compte, sans aval de leurs maris.
Ici c’est dans les années 1980. Kinigi, économiste de formation et ancien professeur de Finance Publique à l’Institut Supérieur des cadres Militaires ISCAM souligne qu’actuellement les choses semblent avoir avancé. Cependant, le chemin reste long pour la femme burundaise, cultivatrice et mère des enfants.
La radio Isanganiro organise une semaine spéciale l’amenant à la célébration du 10 ème anniversaire de la création de cette radio. Une série des conférences est organisées ce mardi et mercredi, des manifestations sportives et même des dons des équipements médicaux à l’hôpital de Murore, dans la province de Cankuzo.