La justice burundaise active le dossier du massacre des Banyamulenge

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    La représentation de la communauté des Banyamulenge au Burundi a été reçue ce vendredi, par le parquet général près la Cour d’appel de Bujumbura. Le dossier du massacre de plus de 160 Banyamulenge le 13 Août 2004 faisait toujours l’objet de cette audience selon le représentant de cette communauté. Selon Vyabagabo Nkubana Gahuma, il leur a été demandé s’ils sont victimes de ces massacres. Devraient-ils aussi témoigner comment ces évènements se sont déroulés : « Nous avons donné des explications sinon des éclaircissements comme nous les savons »

    Vyabagabo Nkubana Gahuna a réaffirmé qu’ils ne sont pas manipulés par le pouvoir de Bujumbura. Celui-ci y gagnerait l’inculpation à la veille des élections d’Agathon Rwasa, l’une des figures de l’opposition et leader des forces nationales de libération à l’époque de ce carnage. La communauté des banyamulenge a déjà porté plaintes contre cet ancien leader des Fnl. Ils se fondent sur les propos du porte-parole des Fnl d’alors Metoussela Nikobanmye dit Pasteur Habimana qui a revendiqué l’attaque faite dans le camp des réfugiés banyamulenge.

    « Nous n’avons aucun intérêt dans les élections burundaises et ce n’est pas le pouvoir qui va nous informer que nous avons perdu les nôtres », a déclaré le représentant de la communauté des Banyamulenge. Vyabagabo Nkubana Gahuna a plutôt indiqué qu’il est de leur devoir d’informer le gouvernement qu’ils ont perdu les leurs. « Celui qui croit que nous sommes manipulés, qu’il soit aussi manipulé à notre place si il aura perdu le sien ».

    Un récent rapport de l’Onu cite 3 organisations qui seraient impliquées dans ce dossier. Il s’agit des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr), les forces nationales de libération (Fnl), et le groupe des rebelles congolais dit Mai mai. Selon le représentant de la communauté des Banyamulenge, cette affaire a été portée à la justice burundaise puisque c’est le Burundi qui leur avaient accordés le refuge.

    La semaine dernière la communauté des banyamulenge avait aussi été reçue par le parquet général près la Cour suprême. Dans un communiqué sorti quelques temps après l’audience, le porte-parole de la Cour suprême a précisé qu’il s’agissait de collecter les informations sur ce dossier. Agnès Bangiricenge a informé qu’il ne s’agit pas d’un dossier politique. De son côté, Agathon Rwasa a, à maintes reprises, nié son implication dans ce dossier. Il dit qu’il faut plutôt enquêter sur celui qui a revendiqué cette attaque.

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