La CENI va vers des difficultés financières

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    La tenue des élections telles que l’avait prévu la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) devient de plus en plus difficile, selon le porte-parole de la Commission Prosper Ntahorwamiye joint par téléphone ce matin.

    Selon lui, avec le gèle des appuis des pays comme la Belgique alors que la CENI avait déjà comptabilisé ces appuis va compliquer les choses chez cette commission.
    Cependant, il estime que cette commission est technique et va voir ce qu’il faut faire pour s’ajuster.

    Difficile pour cette commission de dire combien elle a déjà eu comme appui et combien lui reste pour la tenue complète du cycle électoral, ajoutant qu’il y a du matériel déjà commandé, d’autre en cours de commande et d’autres qu’on devrait commander d’ici peu, selon Ntahorwamiye.

    Les mauvaises nouvelles se succèdent et se ressemblent pour cette commission électorale nationale indépendante du Burundi.

    A part qu’elle est accusée par l’opposition et la société civile burundaise de rouler seulement pour le parti au pouvoir le CNDFDD, cette commission fait face à un refus des principaux bailleurs à débloquer leurs fonds.

    Lundi, le Royaume de Belgique avait annoncé le premier, via son Ministre de l’aide au Développement Alexandre De Croo la suspension d’une tranche de 2 million d’Euro alloués aux élections au Burundi.

    Son Ambassadeur au Burundi Marc Credopt avait expliqué aux médias que la suspension était plutôt provisoire, appelant la fin des violences et l’apaisement des conditions sécuritaires pour la bonne tenue des élections.

    A part l’Union Africaine qui avait dit ne pas voir comment envoyer des observateurs électoraux dans un pays où les gens sont en train de fuir, même l’Union Européenne semble avoir le même sentiment.

    La semaine dernière, le chargé de la communication dans la cellule des relations internationale au sein de l’Union Européenne avait lui aussi mis en garde Bujumbura sur la possible suspension du déblocage d’une somme de 8 millions d’Euro alloués aux élections.

    Hier l’envoyé spécial de cette même union Koen Vervaeke a annoncé que l’union européenne avait déjà débloqué 6 million d’Euro, soulignant que le reste est alors gelé jusqu’à ce que les conditions d’une élection transparente soient instaurées.

    « Aujourd’hui, il est hors de question de relâcher la 2million d’Euro à moins que les conditions pour une élection libre, paisible et crédible soient fixés » a dit Koen Vervaeke à la presse lundi soir.

    L’Allemagne, aussi menace de suspendre ces aides au Burundi si les accords d’Arusha ne sont pas respectés, selon une note confidentielle du Ministre de la Coopération de ce pays.

    Entre temps, la campagne électorale bat son plein avec le lancement de celle-ci à Muyinga par le président de la République Pierre Nkurunziza lui-même.

    Pierre NKurunziza s’est carrément opposé à tout glissement du calendrier par ce que ça risque de créer un vide constitutionnel.

    Lors de son discours, le président Pierre Nkurunziza a qualifié de loi ordinaire les Accords d’Arusha qui ont mis fin aux dix ans de guerre civile

    Le parti Uprona de Concilie Nibigira lui, avait lancé sa campagne dimanche en Mairie de Bujumbura aussi, selon notre constat.

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