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BUBANZA: l’administration met en garde les collaborateurs des criminels

C’est une véritable mis en garde donnée par le gouverneur de la province Bubanza aux habitants du village six de la commune Gihanga ce dimanche lors d’une réunion de pacification. Tharcisse Niyongabo met en garde toute personne qui collaborerait avec les groupes rebelles après une attaque perpétrée dans ce village dans la nuit de samedi. Une personne a été enlevée par les agresseurs, deux autres ont échappé aux agresseurs en cours de route.

Au cours de cette réunion de pacification tenue ce dimanche, le gouverneur a rappelé la population qu’elle doit rester vigilante et avertir les forces de l’ordre à temps quand elle voit des gens suspects.

Tharcisse Niyongabo, tout comme l’administrateur de la commune Gihanga, pensent qu’il y aurait des personnes qui collaborent avec ces malfaiteurs. Elles ont été mises en garde et seront punies conformément à la loi une fois attrapées selon les administratifs et les forces de l’ordre qui étaient présents dans cette réunion.

Au fait, dans la nuit de samedi, un groupe d’hommes armés de fusils, de machettes et de gourdins, environ une trentaine selon les rescapés, a attaqué le village six de la commune Gihanga, à la deuxième avenue , c’était à dix-neuf heure et demi. Les gens qui étaient sur place ont directement constaté qu’ils étaient attaqués, ils ont pris le large et les commerçants ont fermé leurs boutiques. Les assaillants ont tiré mais les balles n’ont atteint personne.

Les agresseurs ont attrapé trois personnes, y compris un ancien chef de colline, Bacamurwanko Sévérin. Ils les ont emportés vers la réserve naturelle de la Rukoko, avec beaucoup de tirs d’intimidation. Les forces de l’ordre œuvrant dans un village voisin sont arrivées sur les lieux un peu tard, les assaillants étaient déjà partis.

Arrivés en pleine réserve naturelle de la Rukoko, les ravisseurs se sont heurtés aux patrouilles militaires et ils se sont affrontés. Deux parmi les gens capturés en ont profité pour s’échapper à leurs ravisseurs et sont retournés dans leurs familles. Seul Bacamurwanko Sévérin, ancien chef de colline reste introuvable jusqu’à présent. Les rescapés racontent qu’il a été même ligoté et sérieusement tabassé puisqu’il résistait. Ce dimanche, sa famille a passé toute la journée à chercher la victime dans la réserve de la Rukoko mais sans succès.

A titre de rappel, des hommes armés non encore identifiés tuent, pillent et enlèvent des gens en commune Gihanga depuis le début de cette année. Les victimes, dans les lieux de détention, sont bandées, et les yeux, et les oreilles. Ils sont nourris par leurs ravisseurs qui les obligent alors de payer des rançons, en terme de millions, et négociable, pour qu’ils soient relâchés. Plus de trente personnes ont été kidnappées depuis le mois de janvier cette année. Les victimes appellent les membres de leurs familles qui collectent alors la somme convenue comme le racontent les victimes libérées. Des gens soupçonnés de complicité dans ces enlèvements ont été toujours arrêtés par la police pour faire des enquêtes puis relâchés par après.

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