Sur une centaine de burundais consommateurs de drogues, plus de 9% sont séropositifs, 10 soufrent de l’hépatite B tandis que 13 ont perdu la vie suite à l’usage de drogue selon les enquêtes menées par l’association des ex usagers de drogues, celles des étudiants en médecine et le collectif des bloggeurs Yaga.
Une seringue est partagée par environs 20 personnes pendant l’injection de drogues principalement la boost, dévoile Eric Nsengiyumva président de BAPUD (Burundian Association of People who Used Drugs). En dépit des maladies qu’ils attrapent par cette voie, sur 127 burundais enquêtés 13 ont déjà perdu la vie à cause de l’usage de drogues. Comme toujours affirmé par cet ancien usager de drogues, dans une conférence de presse sur la campagne Burundi sans boost, parmi les drogues fréquentes dans ce pays figurent la boost et la cocaïne et se trouve dans différents coins du pays, ajoute-il.
“Les types de drogues utilisées au Burundi sont notamment le cannabis, l’ectasie, l’héroïne ou la boost mais aussi la drogue utilisée par les riches appelée cocaïne. La drogue est dans les milieux scolairex et dans les milieux où se rassemblent plusieurs personnes. Le problème qui se présente au Burundi est qu’il n’y a pas de centre d’intoxication et deux médicaments pour les drogues qui ne sont pas sur la liste des médicaments dont l’importation est autorisée”, alerte Monsieur Nsengiyumva.
L’ancien usager de drogues précise que les consommateurs de la boost au Burundi ont l’âge compris entre 10 et 75. Spageon du collectif des bloggeurs Yaga fait savoir que l’idée de tenir une conférence de presse conjointe sur la boost est venue après avoir été conscient du danger que constituent la boost et d’autres drogues au Burundi.
« Ces drogues entrainent plusieurs conséquences dont des maladies comme le cancer, les maladies cardiaques et la cirrhose », prévient Yvonne Kamikazi de l’association des étudiants de la médecine.
Eric Nsengiyumva de l’Association des anciens usagers de drogues demande avec insistance aux institutions publiques de s’impliquer dans la lutte contre ce qu’il qualifie de fléau.
Une consommation excessive au Burundi rejetée par le ministère de la santé
Le ministère de la santé publique dit ne pas être au courant de l’existence d’effectifs élevés d’usagers de drogues au Burundi. Docteur Jean Bosco Girukwishaka, porte-parole de ce ministère explique que la police anti-drogue et les associations des anciens usagers de drogues n’ont pas encore saisi ce ministère. Il considère qu’il n’y a pas encore eu la nécessité d’instaurer les centres de désintoxication et l’importation des médicaments pour les drogués.
Selon les récents rapports du ministère de la santé publique soutenus par l’association des ex usagers de drogues et celle des étudiants de la Médecine, sur 127 burundais de drogués inventoriés, 10% sont séropositifs, conséquences surtout de drogues injectables.