Burundi : les objets électriques et électroniques usagers sont à craindre, prévient un expert

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    Les propriétaires d’équipements électriques et électroniques doivent éviter de les jeter dans la nature quand ils sont usagers afin de se prévenir de leurs effets sur la santé humaine et l’environnement. Jérôme Karimumuryango, expert en Polluants Organiques Persistants (POP), dit que ces équipements sont fabriqués au moyen des substances chimiques dangereuses à l’environnement et à la santé humaine.

    Ces équipements électriques et électroniques dont il est question sont les postes téléviseurs, les ordinateurs, imprimantes, photocopieuses, les téléphones portables tous usagers. Pour Jérôme Karimumuryango, expert en Polluants Organiques Persistants (POP), des équipements électriques et électroniques fabriqués entre 1975 et 2004 contiennent des produits extrêmement dangereux.

    Par ailleurs, dit cet expert, des métaux comme du Cobalt, du Zinc, du Nickel, de l’Arsenic,… sont incorporés dans les téléphones portables lors de leur fabrication. Or, ces métaux sont extrêmement dangereux pour la santé humaine et l’environnement.

    Jérôme Karimumuryango dit que ces équipements une fois usagers et qu’ils sont jetés dans la nature, les produits chimiques qu’ils renferment sont dégradés par l’oxygène de l’air, l’eau et la chaleur. Ces produits chimiques se répandent ensuite dans la nature et polluent l’eau, l’air et le sol.

    Directement, ces produits dangereux parviennent dans le corps humain en consommant de l’eau contaminée ou en inspirant de l’air contaminé. Indirectement, ces produits chimiques nocifs à la santé de l’homme atteignent le corps de l’homme quand celui-ci consomme des produits contaminés (poissons contaminés, des plantes ayant évolué sur un sol contaminé,…).

    Cet expert en POP dit que la population doit en être informée et agir en conséquence : si quelqu’un possède un équipement électrique ou électronique dont il veut se débarrasser, il doit éviter de le jeter dans la nature mais le garder jusqu’à ce que un service compétent dans la gestion de tels déchets vienne le récupérer. Mais jusque quand ?

    A ce sujet, Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage dit qu’une société dénommée « GLICE » de démantèlement des déchets d’équipements électriques et électroniques est déjà opérationnelle en Mairie de Bujumbura. Cette société fait cependant face au manque de moyens financiers et de l’espace suffisant, dit ce cadre du ministère ayant l’environnement dans ses attributions tout en informant que ce ministère est en train de tout faire pour aider cette société à trouver cet espace.

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