Des communes connaissent des difficultés à renouveler les Plans communaux de développement communautaires (PCDC), faute de financement du processus de planification. Plusieurs communes attendent encore un appui pour finaliser leurs plans.
Sur sept communes, seul Mwakiro s’est trouvé le CRS (Catholic Relief Services) pour financer le processus de planification en vue de rendre disponible un plan communautaire de développement communal (PCDC) pour les cinq ans à venir. Le processus coûtera cinquante millions de FBU selon les prévisions du CRS.
Depuis mardi 21 mai, un atelier de planification de deux jours a été tenu. Il a été supervisé par des cadres de différents ministères et des services déconcentrés à Muyinga en vue d’analyser le plan proposé par cette commune. Les derniers PCDC en exploitation pour bon nombre de communes se rapportent sur la période de 2014 à 2018.
« {Le processus de planification est indispensable, mais les communes ont besoin des appuis pour y parvenir. Nous sollicitons encore un tel appui en faveur des autres communes de la province} », lance Madame Aline Manirabarusha, Gouverneur de la Province Muyinga, à l’endroit de Murad Aidi représentant du CRS dans cet atelier.
« Avoir un nouveau PCDC est une exigence. Toutes les communes doivent se plier à cette exigence légale. Nous progressons avec le processus de renouvellement des PCDC. Les communes des provinces Ngozi, Bururi, Gitega, Bujumbura et deux communes de la province Kirundo ont déjà des PCDC troisième Génération, » Se félicite Pontien Hatungimana, secrétaire permanent. Au Ministère en charge de la décentralisation et de la réforme des institutions.
{{Une planification en défaut de financement}}
D’après ce représentant du ministère de la décentralisation, plusieurs communes n’ont pas de moyens pour financer le processus. Le ministère promet d’appuyer dans la mobilisation des fonds nécessaires à cette opération.
« La décentralisation effective est un pari à gagner, des équipes techniques locales sont en cours de formation pour permettre aux communes de s’approprier le processus de planification pour l’avenir », rassure M. Hatungimana.
Les communes ont élaboré les premiers PCDC pour la période respectivement de 2009 à 2013 (1ère génération) et de 2014 à 2018 (2ème génération). Les résultats de l’évaluation des deux premiers plans prouvent le taux faible de réalisation des programmes, entre 40 et 60 %, reconnaissent les cadres du ministère de la Décentralisation.
Parmi les causes de ce faible taux, les communes élaborent des grands projets difficiles à financer localement. Pour les nouveaux plans en cours d’élaboration, les cadres du ministère souhaitent que les projets proposés soient exécutés dans le respect des règles en la matière.