Le ministère burundais de l’intérieur rejette l’existence d’intolérance politique au Burundi. Pourtant, le bureau de l’ombudsman dénonce, dans un point de presse de ce mardi, une recrudescence d’intolérance politique dans différentes contrées du pays. Il demande que les auteurs de ces bavures politiques soient poursuivis.
Après que la permanence provinciale du parti CNL en commune Nyabiraba de la province Bujumbura ait été brûlée et l’attaque contre la permanence du parti au pouvoir en commune Mpanda, les avis sont controversés au niveau de certaines institutions du gouvernement.
Le ministère de l’intérieur ayant la gestion des partis politiques dans ses attributions, réfute l’existence de l’intolérance politique au Burundi. Tharcisse Niyongabo, assistant du ministre de l’intérieur et porte-parole de ce ministère explique que ce sont des bavures « qui n’ont aucun rapport avec la politique ».Selon lui, il s’agit de l’incompréhension.
« La police judiciaire a mené des enquêtes et a déjà attrapé les personnes ayant récemment brulé la permanence provinciale du parti CNL et bientôt ces présumés auteurs seront présentés et vous trouverez que ce crime n’est pas d’ordre politique », justifie ce cadre du ministère de l’intérieur.
Un point de vue contrarié par le ministère
Dans un point de presse animé ce mardi, l’ombudsman burundais dénonce les actes d’intolérance politique rapportés ces derniers jours. Dans sa déclaration, Edouard Nduwimana demande que les auteurs soient traduits devant la justice.
Cette institution donne l’exemple de la permanence du parti CNDD-FDD criblée de balles en commune Mpanda de la province Bubanza et la permanence du parti CNL ayant été la cible d’un incendie.
« Nous condamnons avec notre plus grande fermeté ces actes de barbarie car ils ne peuvent mener qu’à la perturbation du processus électorale », mentionne Edouard Nduwimana.
A part des attaques contre les permanences, des échauffourées ont éclaté, il y quelques mois, dans les provinces de Bujumbura, Cibitoke, Kirundo, Rumonge et Muyinga entre les membres du parti au pouvoir et ceux de l’opposition, notamment du CNL.