Le châtiment corporel dans les écoles fondamentales et post fondamentales nourrit la controverse chez les élèves, les parents et certains enseignants. Au moment où les uns affirment qu’elle est ancestrale, d’autres pensent que la sanction chez les élèves est plus qu’utile.
Au mois de septembre 2019, en plein premier trimestre, un élève succombe au coup infligé par son enseignant à l’École fondamentale Kinama IV en Mairie de Bujumbura. Bonjour la polémique.
La punition, bien que nécessaire, n’est pas toujours la meilleure solution d’un encadrement efficace, d’après certains adolescents écoliers. Alex, 13 ans affirme : « Lorsque une faute est commise en classe, le châtiment est normal. Ce qui nous fait mal, nos éducateurs donnent, plus souvent, des punitions qui ne sont pas proportionnelles à la faute commise».
Sonia, 16 ans ajoute : « Personne n’est parfait. En cas de faute en classe, les conseils devraient être le principe, et le châtiment une exception en cas de manque de changement du comportement. Mais toujours, conformément au règlement scolaire. Estime-t-elle.
Des motivations autres que le redressement ?
Albert, père de 3 enfants, avoue : « Punir un enfant à l’école, c’est important. Le danger, c’est lorsque l’enfant est tabassé comme un criminel jusqu’à la mort. Les enseignants devraient se comporter comme des parents. Certains punissent les enfants injustement avec des motivations autres que corriger l’éduqué. C’est un comportement à décourager ».
Selon le psychologue Pierre Claver Njejimana, « L’école est l’endroit d’apprentissage ou l’enfant devrait se sentir à l’aise. Donc, les responsables des établissements scolaires devraient veiller à ce que les enseignements soient dispensés dans un climat favorable entre apprenants et enseignants. « Il arrive que certains enseignants répercutent leurs problèmes sociaux sur les élèves. » Témoigne-t-il.
Dans le monde, certains Etats ont interdit tous les châtiments corporels dans les structures d’accueil, dans le système pénal (mesures disciplinaires) à l’école et dans la famille. Néanmoins, parmi eux, seulement 7 états Africain ont interdit les châtiments corporels des enfants. Pour cause, certains enseignants infligent des punitions qui, parfois, poussent les enfants à l’abandon scolaire.