La flambée des prix des produits de première nécessité était la raison majeure d’une descente sur terrain du ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme ce jeudi 9 avril 2020. Le constat, selon le ministre Jean Marie Niyokindi, est que cette montée des prix n’a pas lieu d’être.
Après son passage dans quelques alimentations de Bujumbura et dans certains marchés tel celui de Buyenzi (RUVUMERA), le Bujumbura city market (chez SIYONI) et COTEBU, il s’étonne de la spéculation des produits de premières nécessités. Néanmoins parmi les raisons, les commerçants, évoquent en premier une baisse de production.
Sur ce, le ministre déclare que les rapports du ministère en charge de l’environnement, l’agriculture et l’élevage démontrent que la production a été bonne. Selon lui, cette dernière aurait doublée et même triplée pour certains produits depuis 2016.
Le Covid-19, le bouc émissaire des commerçants
La pandémie de coronavirus est l’autre raison avancée par certains commerçants pour spéculer sur les prix. Un vendeur trouvé au marché de Buyenzi ne le nie pas. « En cette période où le Covid-19 est déclaré au Burundi, nous avons remarqué que les gens achètent en grande quantité, les produits de première nécessité. Etant donné que certains de nos produits sont importés, il nous semble logique d’augmenter le prix.»
Selon le ministre, le Covid-19 n’a aucun lien avec la hausse des prix des produits alimentaires car : « ces produits sont localement trouvables. Ils sont cultivés et commercialisés au Burundi », a-t-il expliqué.
Il déplore même le fait que les prix soient très élevés sur certains marchés. A titre d’exemple, le marché de COTEBU majore de 200, 300 ou même 500 francs sur le prix des produits comme le petit pois. A ce propos, son appel est clair : « Tous les commerçants doivent se ressaisir et normaliser les prix. Nous mettons en garde les spéculateurs que de sévères sanctions peuvent être prises ».
Qu’en est-il de l’import-export des marchandises ?
Le gouvernement burundais a pris des mesures de fermer temporairement les frontières du Nord avec le Rwanda et celles de l’Ouest avec la RDC dans la dynamique d’éviter la contamination des populations à grande échelle.
Néanmoins, les importations et les exportations des marchandises entre le Burundi, la Tanzanie et la Zambie continuent selon le Directeur Général de l’autorité maritime. De plus, les marchandises en provenance des autres pays restent accessibles via les autres frontières non fermées.