Radio-Télévision Isanganiro

Burundi-Gatumba : 1680 maisons inondées


Des maisons inondées d’autres écroulées des écoles dévastées d’eau, des déplacés ici et là menant une vie difficile sans vivres, ni logements décents et dépourvus d’infrastructures sanitaires, tel est le bilan général des dégâts  après le débordement des eaux de la RUSIZI à GATUMBA.

Il y a environ un mois, ces eaux ont envahi les alentours de la rivière RUSIZI dont les quartiers de Mushasha I et II Kinyinya I et II et Gaharawe de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura.

Plus de 1680 maisons se sont effondrées, 400 ménages ont été déplacés dans le site de SOBEL à Maramvya ; et environ 5204 personnes dont  des hommes, des femmes et des enfants sont recensées dans le site de Kigaramango et plusieurs autres dans un autre site de déplacés à Gatumba même. Selon Minani Zabulon le chef de quartier de Mushasha II. Des camions s’activent de la part du gouvernement pour déplacer d’autres victimes de l’inondation vers Maramvya.

Du jour au lendemain des sans abri

Les habitants de Gatumba sont des cultivateurs et pêcheurs mais avec leurs champs nettoyés par l’inondation, leurs maisons baignant dans des flaques d’eau et des rues balayées par ces débordements ils se retrouvent dispersés en dehors de leurs habitats et de leurs propriétés. Certains ne peuvent plus vaquer à leurs activités quotidiennes dont les enfants qui ont perdu leurs matériels scolaires.

Néanmoins, certains ménages envahis par ces eaux refusent d’être déplacés par l’Etat dans le site de Maramvya mais préfère demander asile dans le voisinage qui n’a pas été touché. Un ménage trouvé sur place à Mushasha II de 6 personnes dont 4 enfants, qui a accueilli 2 familles dit s’arranger pour trouver de quoi manger malgré la difficulté. «On est à 13 maintenant dans la maison on partage le peu qu’on a juste pour calmer l’estomac »

Des conditions de vie qui en laisse à désirer

La vie des gens de Gatumba vivant dans les sites de déplacés après le débordements des eaux de la Rusizi reflète des conditions de précarités d’une si grande ampleur que ces derniers crient au secours à l’endroit de l’Etat ainsi qu’aux bienfaiteurs.

Arrivé dans l’un de ces sites précisément celui de Kigaramango on se rend compte de la situation déplorable dans laquelle ils se trouvent. Des familles qui dorment à même le sol d’autres sous la belle étoile avec de petits abris; certains montés avec des tentes et d’autres avec des sachets et des morceaux de moustiquaires attachés sur des branches d’arbres. En plus de ce manque de logement décent, ils ne parviennent pas à manger à satiété malgré les aides des bienfaiteurs.

Au niveau sanitaire il n’y a pas de latrines pour satisfaire autant de personnes.  «A cause du manque de WC on trouve des déchets partout, devant l’entrée de nos tentes ou au-dessus de nos tentes, nous craignons même d’attraper des maladies », s’exprime une des déplacés du site.

Un appel au secours 

« La Regideso nous a juste procuré une borne fontaine et une autre va être montée à ce qu’on entend dire.  Nous avons ordonné à des hommes forts de creuser deux latrines, sinon on tient de l’Eglise EAC et de la protection civile une promesse de nous procurer des latrines », dit le chef du site de Kigaramango.

Les victimes de Gatumba demandent qu’ils soient secourus tout d’abord en vivres et en vêtement car ils sont démunis dans les différents sites, puis en équipement sanitaires et enfin au niveau du logement. Tout de même, ils souhaitent que leurs enfants retournent à l’école et que des digues soient construites à Gatumba au niveau de la Rusizi pour que l’eau ne puisse plus déborder et envahir leurs maisons.

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