Certaines semences vivrières ayant servi autrefois comme base dans l’alimentation de nos ancêtres sont en voie de disparition progressive au Burundi. Parmi ces plantes, on cite les colocases, les topinambours, les ignames, les hoffes et d’autres légumes.
Il y’ a seulement quelques années, ces cultures servaient aussi pour des raisons médicinales. Jean Claude Bigirimana, responsable de l’unité conservation de ressource phylogénétique à l’institut des sciences agronomique du Burundi explique que cette extinction est due d’une part à l’usage par les chercheurs de ces semences, d’autre part ces plantes n’intéressent plus certains cultivateurs.
Quel est l’apport de l’ISABU ?
L’institut de recherche à travers un programme chargé de la conservation des ressources phylogénétique a pour mission de collecter les restes de ces plantes qui ont presque disparu. Jean Claude, l’ingénieur agricole, dit que le pays était au point de perdre totalement les différentes variétés. Par exemple, grâce à ce programme, cet institut a constaté qu’il y a 7 variétés de colocases et plus de 8 variétés d’ignames.
« Ainsi, nous traitons le germoplasme de ces plantes (ressources génétiques destinées à la production de nouveaux organismes et à la conservation des espèces existantes). Les échantillons sont prélevés dans différents coins du pays et sont soigneusement conservés sous deux aspects. Conservation à moyen terme (15-30 ans) et à long terme (30-100 ans) » précise-t-il.
Pour éviter de perdre totalement ces plantes, l’ISABU a distribué les semences à différentes associations. Il a également formé des producteurs pilotes dans 3 communes de la région du Moso (Gisuru, Kinyinya et Cendajuru) sans oublier des campagnes de sensibilisations qui sont menées.