Après l’expression du 10 juillet 2020 des voisins du Nord d’une réelle volonté de refaire les rapports entre les deux pays, la balle reste néanmoins dans le camp burundais. Malgré la main tendue, le Burundi reste dans l’anonymat qui laisse imaginer d’éventuels scénarios d’un probable renouement.
D’après l’expert en sciences politiques Gérard Birantamije qui fait une brève analyse sur la situation, il raconte que les propos du président Paul Kagame rentrent dans le cadre normal d’une sortie médiatique d’un chef d’Etat.
Le politologue y voit quelques grands aspects à souligner selon lesquelles cette condition intervient ; il relate le fait qu’un nouveau président inspire un nouveau régime et donc un espoir dans le changement.
Birantamije évoque aussi le discours d’investiture du président Evariste Ndayishimiye qui n’est pas certainement passé inaperçu pour le Rwanda et qui a pu dégager l’expression d’un souhait d’un nouveau tournant des relations entre les deux pays.
Le dernier aspect selon le politologue reflète les enjeux de mauvaises relations avec deux pays qui sont voisins. Pour lui la mésentente qui fait régner une atmosphère de guerre ou les citoyens des deux pays tendent à limiter les échanges, est de nature à limiter énormément les opportunités qui peuvent booster à la fois l’économie et les relations sociales.
Trois principaux scénarios à envisager
Pour l’expert Birantamije, premièrement, le président burundais peut répondre soit par des mécanismes politiques ou autre moyen pour dire s’il est partant pour revoir la maquette des relations entre les deux Etats. Et à côté des discours au sommet de l’Etat une exigence des techniciens s’impose.
Deuxièmement les comités mixtes en vue d’analyser à la fois les causes profondes des conflits et à la fois les intérêts d’uns et d’autres à recouvrer les bonnes relations. La commission doit étudier d’une manière réaliste ce qui doit être fait si ces relations sont recouvrées et comment respecter les mesures qui auront été prises par cette commission.
Finalement, le dernier scénario sera celle de permettre aux populations des deux pays de jouir des dividendes de ces accords.
En somme « Aucun Etat n’est en situation d’autosuffisance et à plus forte raison vis-à-vis de ses voisins », expose le professeur Gérard Birantamije qui se dit que le chef d’Etat burundais a intérêt aussi à prendre la main qui lui a été tendue par son voisin pour rêver décongestionner ces relations tendues depuis pratiquement 5 ans.