Depuis août 2020, la compagnie de gérance de coton n’a pas encore payé les cultivateurs de cette culture industrielle à Bubanza. Ces derniers, déçus, s’étonnent de ce retard qui affecte leurs familles surtout en ce début de l’année scolaire 2020-2021.
Samuel Bukeyeneza est cotonculteur de la colline Rumotomoto de la commune Gihanga en province de Bubanza. Pour ses enfants, pas de cahiers, d’uniformes ni autres matériels scolaire cette année. Il espérait être payé après avoir vendu sa production de coton, ce qui n’a pas été le cas. Cette culture étant sa source de revenue, il affirme ne pas avoir envoyé ses enfants à l’école malgré le début, ce lundi 7 septembre, de l’année scolaire sur tout le territoire national.
Comme Bukeyeneza, plusieurs autres cultivateurs ne comprennent pas pourquoi cette compagnie, qui a acheté le coton au début d’août cette année, n’a pas encore payé. Ils expliquent : « La COGERCO nous a juste donné des reçus attestant le nombre de kilo vendu et le montant équivalent. Nous demandons à ce que nous soyons rétablis dans nos droits. Car nos familles en souffrent, surtout nos enfants ».
Cette compagnie reconnaît les préoccupations de ces cultivateurs. Gustave Majambere, directeur général de cette société tranquillise et précise que ces cultivateurs vont recevoir leur argent au cours de cette semaine.
Parmi les trois principaux produits d’exportation après le café et le thé, le coton est une culture commerciale qui fut et faisait rentrer des devises au Burundi, avant la chute du rendement cotonnier avoué par cette dite compagnie.