Selon les confédérations syndicales des travailleurs, le recensement en cours des fonctionnaires et les agents de l’Etat s’attaquent à leur vie privée, en violation de la constitution et de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Le Gouvernement du Burundi via le ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi a organisé un recensement général des fonctionnaires et les agents de l’Etat à partir du lundi 26 octobre 2020. D’après cette institution, c’est dans le but d’avoir un fichier complet et fiable, des fonctionnaires et des agents de l’Etat, dont le salaire émerge sur son budget général. C’est pour aussi améliorer leur prestance.
Cela se fait sur base d’un questionnaire, téléchargeable sur les Smartphones à partir d’un logiciel conçu pour cette activité. L’équipe des recenseurs est composée par les directeurs, les chefs de service ou de département dans chaque secteur.
Inquiétude des syndicats
Quatre confédérations des syndicats des travailleurs, la COSYBU, CSB, COSSESSONA, SYNAPA se disent surpris par l’organisation d’un recensement des fonctionnaires sans en être informés au préalable. Lors d’une conférence de presse Co-animée ce mardi 27 octobre 2020, Célestin Nsavyimana, président de la COSYBU qui parlait en leur nom, soutient que le questionnaire auquel les fonctionnaires sont sensés répondre, comporte des questions relevant de la vie privée.
« Dans le code du travail et dans le statut général des fonctionnaires, nul n’est autorisé à demander à celui-ci, des données sur ses comptes en banque, son ethnie, ses enfants, de surcroit cette collecte des données étant effectuée par son supérieur hiérarchique. Cela peut engendrer des lacunes au travail », dit Nsavyimana en ajoutant qu’il y a des organes habilitées pour ça.
Il demande au Gouvernement de surseoir à ce recensement. Et d’entamer des consultations avec ses partenaires syndicalistes afin d’avoir une compréhension commune sur certaines questions.
Le Ministère tranquillise
Le secrétaire permanent au sein du ministère de la fonction publique indique que l’objectif du recensement est d’avoir des données fiables pour la planification et la rationalisation des fonctionnaires et des agents de l’Etat.
Marie Rosette Nizigiyimana précise que le ministère a toujours travaillé avec les syndicats. Elle leur lance un appel de signaler toute lacune constatée sur le questionnaire pour qu’on puisse les corriger si nécessité il y a. Et d’ajouter que ce recensement est fait dans l’intérêt partagé de l’Etat et ses employés.
Les deux partenaires devraient travailler en synergie pour le bon déroulement de cette activité. Initialement prévue pour deux jours, cette dernière vient d’être prolongée jusqu’à nouvel ordre à cause des disfonctionnements observés dans le logiciel d’enregistrement, ce qui a ralenti les travaux.
Ils n’ont pas de vie privée au vrai sens du terme. Des fois, il y a des fouilles perquisitions dans les qartiers.Seulement qlq maisons exclues. Est-ce que ces gens ont une vie privée si un agent de police peut déranger leurs draps dans les chambres à coucher ?