Les boulangers artisanaux s’inquiètent de l’augmentation du prix de la farine, élément de base pour la fabrication du pain.
Les vendeurs de ce produit de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura indiquent que son prix a grimpé d’au moins 10 mille francs. Par exemple la farine de blé appelé Ngoma est passé de 45 à 55 mille francs. Les boulangers de Rumonge eux affirment que le prix d’un sac de farine de 25 kg est passé de 42 mille, il y a 3 mois, à 60 mille francs burundais actuellement. Ils ajoutent que les usines Azam, Azania, et Ngoma qui fabriquent la farine tournent au ralenti par manque du blé.
En date du 29 octobre, le Burundi a célébré, pour la première fois, la journée internationale dédiée au pain. Une journée qu’on célèbre normalement le 16 octobre. L’Association des boulangers artisanaux du Burundi, a organisé pour l’occasion une conférence de presse. La plupart des questions évoquées soulignaient la hausse soudaine du prix de la farine, qui handicape fortement leur travail.
Mariam Ndayisenga, président de cette association indique qu’à cause de la montée des prix des matières premières ils travaillent à perte. Et que certaines petites boulangeries risquent de ferme la porte. Elle affirme que si rien n’est fait, la hausse du prix du pain est inévitable. Au Gouvernement, elle demande de réguler le prix de la farine pour éviter les spéculations.
Les répercussions se font sentir
La hausse du prix de la farine a occasionné celui du pain. Dans certains points de vente à Bujumbura, le pain qui se vendait à 1000 fbu est passé à 1200fbu et celui de 2000fbu à 2500fbu .
La même situation s’observe à Rumonge. Selon les habitants de cette ville du sud -ouest du pays, les boulangers ont opté pour une solution en peu astucieux : Changer la taille du pain sans changer son prix, ou augmenter de 100 fbu sur son prix sans en changer la taille.
Ils demandent au Gouvernement d’instaurer une période d’au moins 6 mois d’exonération pour la farine importée.
Le Directeur générale du commerce annonce qu’ils ont discuté avec les opérateurs du secteur, pour que les spéculations autour du prix de la farine cessent. Et de préciser que des mesures appropriées seront prise contre les spéculateurs. Chrysologue Mutwa ajoute que s’il y a des problèmes qui font que réellement ces prix augmentent ils vont s’entretenir avec les concernés.