La mairie de Bujumbura indique que le paiement de toute transaction en rapport avec la location et la vente des maisons en monnaie étrangère est défendu afin de lutter contre la dévaluation de la monnaie burundaise.
Cette décision ressort d’une réunion tenue mercredi 4 novembre avec les administratifs de la commune Mukaza. Lors de cette rencontre, le maire de la ville a indiqué que la location des maisons et la vente des parcelles en devise doivent être bannies.
« Nous avons vu que dans la plupart des cas, les gens vendent et louent des maisons en dollars. Nous avons jugé bon d’interdire cela parce que si le dollar émerge, notre franc burundais perdra sa valeurs », martèle Jimmy Hatungimana.
Le conseiller du maire en charge de la perception des taxes et impôts quant à lui, a demandé aux administratifs de répertorier toutes les maisons en location et celles de commerce, en vue de renflouer les caisses de l’État. Désiré Bizimana informe également que des percepteurs d’impôts vont être affectés dans les bureaux zonaux pour collaborer avec les chefs de quartiers. Ces agents auront pour tâche d’identifier toutes les activités de commerce afin de les intégrer dans la base des données de la mairie.
Des nouveaux cahiers de ménages
Durant cette réunion, le commissaire Hatungimana a également donné l’ordre aux représentants administratifs à la base de ne pas octroyer des pièces d’identités aux étrangers. Il exige une vérification à l’avance de ces pièces dans le but de renforcer la sécurité.
«Il faut bien identifier les personnes auxquelles vous accordez les cartes d’identités nationales. Chaque citoyen doit acquérir sa pièce d’identité dans sa localité de naissance. Cependant, à cause des pots de vin les chefs de cellules et les chefs de quartiers accordent aux étrangers la nationalité par les cartes d’identités» déplore-t-il.
Dans cette optique, il signale qu’un nouveau modèle de cahiers de ménage spécifiques pour chaque zone urbaine et comportant un code non déchiffrable va être introduit. Selon le maire, ce document va permettre d’identifier tous les passagers qui viennent loger dans des familles différentes.
Les administratifs ont reçu toutes les instructions et recommandations. Ils se sont donnés trois mois pour évaluer l’état d’avancement de l’exécution de ces recommandations.
Si une affaire est sur le territoire national c’est logique que la monnaie locale reste la monnaie exigée pour cet affaire.