Deux ans après l’adoption du plan national de développement, le Gouvernement a validé la politique nationale d’industrialisation.
Selon le Plan national de développement (PND) du Burundi adopté en 2018, l’industrialisation est l’un des piliers de la transformation structurelle de l’économie du Burundi. Le secteur industriel contribue au Produit Intérieur Brut (PIB) à la hauteur de 17,1% et emploie environ 2 % de la population.
Les réformes entreprises au cours de ces dernières années visant notamment à promouvoir le développement industriel ont fait que l’indice de la production industrielle passe de 120,1 en 2011 à 133,5 en 2015, précise le PND.
Ainsi la politique nationale d’industrialisation vise le développement des industries du pays. Et d’ailleurs, l’industrialisation est un passage obligatoire pour atteindre le développement durable.
Des contraintes majeures à relevées
Le processus d’industrialisation du pays reste confronté à plusieurs faiblesses. Le PND précise notamment : le potentiel de production inexploité, le manque de diversification de la structure productive, la faiblesse des taux d’investissement public et privé, l’insuffisance de l’infrastructure économique, le déséquilibre du marché de travail dominé par l’emploi informel. Il ajoute le déficit en énergie électrique, la démographie galopante, le sous- développement des infrastructures de transport et l’insuffisance en infrastructures des technologies de l’information et la communication.
Pour palier à tous ces défis, ce plan directeur préconise que la transformation de l’économie doit s’appuyer sur le développement des projets et programmes des secteurs porteurs de croissance. Ces derniers pourront stimuler les exportations, la création d’emplois, l’inclusion sociale et l’attraction des investissements directs étrangers.
Le conseil des ministres réuni la semaine dernière a validé la Politique National d’industrialisation élaborée afin de donner un nouvel élan au secteur industriel. Cette politique montre des actions objectives à initier pour apporter des réponses claires aux défis relevés.
Des actions concrètes à mener
Le secrétaire général du Gouvernement indique que la mission principale de la PNI est de mettre à la disposition du Gouvernement et ses partenaires au développement un outil d’opérationnalisation du PND.
Prosper Ntahorwamiye, annonce que la réalisation de cette mission s’effectuera par la mise en œuvre d’actions déclinées en 7 orientations politique à savoir : développer les infrastructures d’appui à l’industrialisation, développer le secteur des mines et de l’énergie, industrialiser l’agriculture, outiller l’industrie manufacture, rendre plus compétitif l’industrie hôtelière et touristique et enfin mettre en œuvre des mécanismes légaux et institutionnels de l’industrialisation.
Lors de la conférence de presse animée vendredi 13 novembre, le président de l’Association des Industriels du Burundi souligne que malgré le contexte de crise lié à la pandémie de la covid-19, les industriels ont développé la résilience. Olivier Suguru affirme également que la politique nationale d’industrialisation sera mise en œuvre avant la fin de l’année fiscale 2020-2021. Cette stratégie définit les priorités sur la base des ressources disponibles au Burundi.