Dimanche le 27 janvier 2013, une tragédie s’est abattu sur le marché central de Bujumbura. Après plus de 7 ans, le collège des dirigeants de banques et établissements financiers compte réhabiliter cette place.
Un matin comme tant d’autres, les citadins de la capitale économique se sont réveillés en chagrin. Un feu gigantesque avait ravagé leur marché central. Dès lors, ce dernier abrite les stigmates de cet incident. Néanmoins, depuis 2014, le gouvernement a décidé d’y ériger un grand centre commercial. Pourtant, jusqu’à présent, les résultats ne sont pas évidents.
Les commerçants de l’ancien marché déplorent la lenteur dans la réhabilitation de ce marché. Après une promesse de construction d’un centre commercial, de la part du gouvernement, les marchands espèrent toujours. Pourtant, certains d’entre eux, disent que cette promesse a été mise aux oubliettes.
Promesse ou espérance
Le 28 janvier 2017, le ministre des Travaux Publics, Jean Bosco Ntunzwenimana, a déclaré ouvert le projet de la construction du Mall sur la place de l’ancien marché central de Bujumbura. «Si rien ne change, nous avons décidé au niveau du conseil des ministres que les travaux commencent au cours de cette année, 2017». Après, trois ans, de cette déclaration, aucune activité en exécution prouvant la construction de cette infrastructure.
C’est la société chinoise Jiangxi Jianglian International Engineering qui avait gagné le marché. Et le porte-parole et secrétaire de l’Etat a précisé que c’était la seule société qui a démontré les capacités techniques et financières en matière de réalisation de grands projets d’infrastructures.
Lors d’un conseil des ministres tenu le 9 décembre 2020, le porte-parole et secrétaire général de l’Etat a annoncé le projet de développement d’un centre commercial sur la place de l’ex marché central de Bujumbura. Mais alors, la population se demande si cette fois ci, cette promesse sera tenue ou mise en attente.
Le secteur bancaire apporte son appui
L’association des banques burundaises, en collaboration avec le gouvernement, compte construire un grand centre commercial à l’ancien marché central qui a été ravagé par le feu. Selon le secrétaire de l’Etat, ce secteur propose l’exécution de ce projet à travers un partenariat public-privé(PPP). Les actionnaires principaux seraient les banques et les établissements financiers dont l’apport du capital viendrait des réserves d’investissement et de l’Etat du Burundi.
Dans un rapport de ce conseil, Prosper Ntahorwamiye a exposé les ressources financières de ce projet. « Le financement du projet sera constitué par le capital libéré par les banques et établissements financiers du Burundi à partir des réserves d’investissement, les autres investisseurs privés et institutionnels et les emprunts auprès des institutions financières internationales» explique-t-il.
Ce conseil a donné son accord de principe pour la poursuite du projet. Les représentants de l’Etat et ceux de l’association des banques et établissements financiers sont recommandés de se mettre ensemble pour élaborer une feuille de route ainsi qu’un chronogramme des activités. Ils doivent se donner un échéancier clair et précis du début et de la fin de l’exécution des travaux pour qu’enfin le centre soit opérationnel dans des délais raisonnables.
Peut-on espérer, cette fois-ci, que cette promesse sera réalisée ?