En dépit de l’existence des agences publiques spécialisées dans la protection sociale, très peu de burundais en bénéficient, déclare le président de la République.
La raison d’être des structures telles que l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS), la mutuelle de fonction publique, l’Office Nationale de Pension et de Risque (ONPR) est d’intervenir dans le rétablissement de la société. Or, le numéro un du pays indique que malgré la disponibilité de ces mutualités de santé, l’effectifs des assurés reste très faible.
Lors de l’ouverture de la 6ème assemblée générale annuelle de la commission nationale de la protection sociale tenue vendredi 11 décembre, Evariste Ndayishimiye a précisé que plus de 90% de la population burundaise n’est pas assurée en matière de santé. Pour le moment, seules 6 000 personnes âgées bénéficient des soins médicaux pris en charge par le gouvernement. C’est au moment où l’effectif total des personnes âgées avoisine 500 000 dans tout le pays.
La réticence de la population
Certains partenaires du gouvernement tentent de promouvoir des mutualités de santé communautaire. Cependant, le chef de l’Etat s’étonne du fait que beaucoup de ménages n’y adhèrent pas, à moins d’y être contraint. Selon lui, avec ces défis la couverture de santé universelle est loin d’être acquise.
En province Bubanza par exemple, il a été constaté que la commune Mpanda est dernière par rapport aux autres communes de cette province en ce qui de l’adhésion aux associations de la mutualité de santé. Dans cette localité, des réunions de sensibilisation sur la mobilisation des fonds pour fonds d’appui à la protection sociale se tiennent.
Suite à cette faible participation à la protection sociale, le président de la République a annoncé qu’une étude de faisabilité sur l’assurance-maladie obligatoire est en cour. De plus, il a ajouté qu’une étude pilote de classification de la population (selon leur mode vie et de revenue) a débuté dans la commune de Gashoho en province de Muyinga. Cela servira de base de projection des programmes de protection sociale.