239 élèves ont quitté le banc de l’école dans la direction communale de Kibago au cours du premier trimestre de l’année scolaire en cours. Cette direction s’inquiète de cette recrudescence accrue, en comparaison avec l’année précédente.
Selon Jean Pierre Ndayishimiye, directeur de l’Ecofo Mbizi, par classe, 10 élèves ont déjà abandonné les études. Il donne l’exemple de la classe de 9 ème année où le nombre est passé de 71 élèves à 62. La majorité de ceux qui ont quitté le banc de l’école, poursuit-il, partent en Tanzanie à la recherche du travail rémunéré en shillings, monnaie ayant plus de valeur que la monnaie locale.
« Ces chiffres font peur. Cette année, nous risquons d’avoir plus de 2000 abandons. Or, dans l’année 2019-2020, 1 617 écoliers avaient délaissé l’école. Nous avons peur de cette augmentation de cas de renoncement. » S’étonne le directeur communal de l’enseignement.
Qu’est ce qui explique ce phénomène?
La raison souvent avancée par les élèves, est la pauvreté. Toutefois ce motif est rejeté en bloc par le directeur communal de l’éducation, qui trouve que c’est tout simplement la recherche du travail en Tanzanie et le désintéressement vis-à-vis de l’école.
Elias Ndikumana demande à l’administration de plutôt punir les parents qui encouragent leurs enfants à arrêter la scolarisation. Pour remédier à ce maux, ce directeur dit tenir souvent des réunions à l’endroit de toutes les parties prenantes.
Cette montée en flèche des cas d’abandons scolaires s’enregistre au moment où le Burundi a initié un programme de cantine scolaire. Selon la première dame, madame Angeline Ndayishimiye, ce projet vise à diminuer sensiblement le taux d’abandon et permettre aux élèves d’apprendre dans de bonnes conditions de santé.