Les prix des denrées alimentaires triplent : l’OBR et la Regideso pointés du doigt

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    Les prix des denrées alimentaires à Bujumbura et même ailleurs dans le pays ont augmenté passant même du simple au triple, a- t-on constaté sur place au marché central de Bujumbura ce lundi matin.

    « Un kilo de riz qui coutait 1500F , il y a juste deux mois, coute actuellement 1800F et arrive même à 2000F,» dit un jeune commerçant trouvé sur place.

    Selon une autre commerçante , le haricot a passé de 800 à 1500F le kilo à moins de trois mois, suite, selon elle, à l’augmentation des tarifs de dédouanement par l’Office Burundais des Recettes (OBR).

    « Nous ne sommes pas contre l’OBR mais nous lui demandons d’être juste envers les commerçants lors du dédouanement des marchandises. Les marchandises qui pourraient être dédouanées à 10.000F sont maintenant dédouanées à plus de 20.000F,» souligne-t-elle.

    En plus, raconte un autre commerçant sous couvert d’anonymat, il y a une grande dévaluation de la monnaie burundaise ces derniers jours.

    En raison du manque du contrôle dans les marchés, les commerçants arrivent même à augmenter les prix de leurs marchandises jusqu’à 200%. Ainsi par exemple, un kilogramme de petit pois se trouve actuellement à 3500F le Kilo alors qu’il ne coûtait que 1500F il y a quelques jours, selon l’un des vendeurs de cette denrée.

    Le pays manque aussi de devises ces derniers jours comme nous l’a souligné un grossiste de riz qui importe de l’Ouganda. Selon lui, depuis un certain temps, les commerçants partent avec peu de devises du Burundi, mais les trouvent moins chères dans les autres pays qui en ont assez, ce qui les empêchent d’acheter comme ils le veulent.

    Cela, selon lui, fait que les hommes et femmes d’affaires venus du Burundi se trouvent dans l’incapacité d’acheter au même pied d’égalité que les autres issus des pays ayant des devises.

    {{Corruption}}

    « Le pays ne sera jamais développé si les choses restent comme elles sont actuellement au niveau de la corruption,» dit Nderege Jean Paul, lui aussi commerçant dans la ville de Bujumbura. Regrettant que son pays le Burundi se classe toujours en tête des pays les plus touchés par le virus de la corruption, il appelle le gouvernement à la rigueur pour combattre la corruption dans le pays.

    Selon lui, il y a des marchandises qui devraient être sur le marché mais qui ne le sont pas parce que les commerçants ayant plus de pouvoir à s’investir dans le domaine doivent verser des pots de vin pour avoir de la licence de travailler au Burundi, ajoute-t-il.

    Les habitants des commune de Buterere, Kinama , Kamenge et Buyenzi regrettent le manque criant du courant électrique.

    « Quand le courant nous manque cela signifie que nous travaillons moins, et quand nous travaillons moins, nous sommes obligés de doubler les prix du riz dans nos boutiques, car on travaille moins alors que les taxes que nous payons sont restés les mêmes,» indique un propriétaire de moulin trouvé à Kinama.

    Le Burundi connait aussi une montée de l’inflation ces derniers jours, selon des chiffres de l’Institut des Etudes Economiques du Burundi, ISTEEBU. Au mois de septembre, 2011, le taux d’inflation est arrivé à 11,7%, contre 11% en septembre 2010, selon l’agence de presse Reuters.

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