Malgré les efforts de la nouvelle équipe de la Société Sucrière de Moso, SOSUMO en sigle, le sucre reste insuffisant et se vend à des prix exorbitants sur le marché même si, selon les autorités de la SOSUMO, il est produit en abondance. Audace Bukuru, le Directeur Général de la SOSUMO reconnaît cette carence.
Dans une conférence de presse animée ce vendredi à Bujumbura, Audace Bukuru a exprimé ses inquiétudes par rapport à cette insuffisance, alors que des efforts considérables de réhabilitation de la Sosumo avaient été consentis pour satisfaire les besoins des consommateurs du sucre. « C’est la première fois que la SOSUMO vend plus de 1.300 tonnes de sucre par mois», s’est-il félicité, regrettant néanmoins cette déficience.
« Même si la santé financière de la SOSUMO s’est améliorée, même si la production du sucre a augmenté, nous déplorons le fait que la population se lamente de la non disponibilité et de la cherté du sucre sur le marché», a-t-il regretté.
Parmi les causes de cette insuffisance, Audace Bukuru mentionne la diminution de la quantité importée pour suppléer la production de la Sosumo, l’augmentation des besoins en sucre, la prolifération des boissons produites à base de sucre, la pénurie du sucre dans la sous-région et la baisse de la production du sucre sur le marché mondial.
Le trafic frauduleux a aussi été présenté comme un malheur au sucre burundais. Selon Audace Bukuru, les pays limitrophes n’autorisent pas l’exportation du sucre au Burundi, mais, curieusement, le sucre du Burundi continue à être exporté dans toute la clandestinité.
Audace Bukuru demande aux autorités locales et la police de doubler de vigilance pour contrôler les mouvements du sucre sur les frontières du Burundi avec les autres pays.
Cette carence du sucre sur le marché vient en contradiction avec les informations faisant état d’une augmentation sans précédent de la production dans l’histoire de la Sosumo, depuis la mise en place de la nouvelle équipe de direction le 12 octobre 2010.