
Le Président de la République Pierre Nkurunziza est opposé à toute forme de négociations avec l’opposition politique réunie au sein de l’Alliance des Démocrates pour le Changement, ADC-Ikibiri.
Cela transparait dans les propos de son Porte-parole, Léonidas Hatungimana, dans une conférence de presse animée conjointement avec le porte-parole du Gouvernement, Philippe Nzobonariba, ce mercredi à Bujumbura.
” Le président n’est pas prêt à tomber dans le piège des négociations” de type Kajaga ou Kigobe des années 1994, des négociations qui ont spolié tous les sièges et la force du parti Frodebu, après la mort du président Ndadaye en 1993, tué dans un coup d’État,c’est ce que souligne le porte-parole du président, Léonidas Hatungimana.
Il compare tout simplement la coalition de l’opposition à un ” petit groupe de politiciens”, qui veulent profiter des négociations pour se place quelque part dans les sphères de l’Éta,t alors que les résultats des urnes de 2010 en ont décidé autrement?.
Les deux porte-paroles disent qu’il n’ y a pas de crise politique au Burundi qui conduirait aux négociations entre le Gouvernement et ce “petit groupe”: l’ADC Ikibiri.
De sa part, le porte-parole du président de la république reconnaît que seuls deux présidents des partis de l’opposition sont en exile, à savoir Nyangoma Léonard, président du CNDD, Conseil National de Défense de la Démocratie et Sinduhije Alexis, président du MSD, Mouvement pour la Solidarité et le Développement, le premier ayant fui à un mandat de la justice et le second, ayant déclaré, selon Léonidas Hatungimana, qu’il se retirait pour combattre à l’aise le Gouvernement.
Il souligne également que certains des responsables de la coalition de l’ADC Ikibiri se montrent eux-mêmes opposés aux négociations avec le Gouvernement, suite à leur refus de s’asseoir ensemble avec une quarantaine d’autres formations politiques du Burundi.
{{Conditions aux négociations}}
Bien que le Gouvernement semble refuser toutes négociations avec les opposants politiques exilés, le Gouvernement leur recommande de reconnaître les résultats des urnes de 2010, pour avoir au moins la première ouverture à ces négociations ou au diadoque.
Selon le porte-parole du président de la république, il faut d’abord que les opposants politiques respectent les institutions “démocratiquement élus” évoquant même l’appel des Évêques Catholiques aux opposants de reconnaître le pouvoir en place.
En plus, souligne Hatungimana, il faut que ces partis de l’opposition qui se disent de l’ADC-Ikibiri acceptent d’être au même pied d’égalité avec les autres formations politiques au lieu de se surestimer, se croyant posséder à eux seuls la clé, ou les solutions des problèmes que connaît le pays.
Hatungimana va plus loin en demandant à ces formations de se déclarer avoir des liens avec les groupes à l’origine de l’insécurité dans le pays.
Notons que cette conférence a été tenue quelques temps après le communiqué du Conseil de Sécurité des Nations Unies, déplorant des exécutions extrajudiciaires des membres des partis de l’opposition.
Le même communiqué avait pourtant reconnu que le pays avait fait un pas en avant en matière de paix.
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