Certaines parmi les populations de la ville de Bujumbura particulièrement pauvres se rabattent à chercher dans cette décharge publique de la mangeaille qui aurait été laissée par les hommes riches par mégarde. D’autres se bouchent par contre par le nez pour pouvoir échapper à l’odeur non moins nauséabonde qui existe dans cette localité.
Jean Claude Niyongabo, un motard rencontré sur place indique que les véhicules ont du mal à passer.
D’autres s’indignent de cette montagne d’immondices en disant qu’elles sont pour le moment exposées à des maladies.
Les commerçants rencontrés sur place se demandent où va l’argent qu’ils ne cessent de payer mensuellement comme taxe, afin que la commune puisse en retrancher une certaine somme pour enlever ces immondices.
Anastase Nsazi, commissaire du marché moderne de Ngagara indique que les immondices qui se trouvent en dehors du marché ne sont pas du tout leur préoccupation.
Il converge cependant avec l’administrateur communal de Ngagara en disant que d’ici deux jours cette montagne de poubelle sera enlevée de cet endroit.
La population s’indigne cependant du retard que la Mairie a toujours affiché pour enlever ici et là ces immondices dans les communes à tel enseigne qu’elles attendent l’expression d’un mécontentement pour les enlever.
L’administrateur communal de Ngagara, Désiré Gahungu, indique que la Mairie est pauvre malgré les cotisations de la population destinées à cette circonstance.
Il demande à la population plus proche de la localité de se mettre ensemble pour payer les frais de nature à rendre propre cet espace.
La décentralisation serait une des causes de la pauvreté des communes de la mairie mais l’administrateur communal de Ngagara estime que ceux qui parlent de la nécessité de celle ont des objectifs inavoués. L’autonomie de la commune ouvrirait plutôt la porte à d’autres problèmes telle la corruption.