Le cri des porteurs et malades du VIH/ SIDA

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    107 associations de lutte contre le Sida essentiellement de l’hémisphère sud dont l’Association Nationale des Séropositifs et Sidéens, ANSS, et le Forum des anciens combattants pour la lutte contre le VIH/sida, l’amélioration de la santé et de l’éducation, deux associations burundaises, demandent à la justice indienne de ne pas considérer la plainte déposée par Novartis contre la loi indienne en rapport avec l’octroi des brevets de fabrication de médicaments ARV.

    Dans un communiqué de presse rendu public ce 28 novembre, ces associations indiquent que le “laboratoire pharmaceutique suisse Novartis tente depuis 6 ans d’affaiblir la loi indienne sur ces brevets et menace ainsi la production de ces médicaments dont dépend la survie de millions de personnes dans les pays en développement”.

    Alors que la décision ultime de la Cour Suprême indienne est attendue à la fin de ce mois de novembre selon ce communiqué, les “107 associations signataires poussent un cri d’alarme et demandent expressément à la Cour suprême indienne de prendre en considération l’impact désastreux que pourrait avoir une victoire de Novartis”.

    Dans cette plainte déposée par Novartis, ce laboratoire indique que ces médicaments de types génériques ne répondent pas aux standards internationaux.

    Si aujourd’hui les millions de personnes porteuses du VIH dans les pays en développement continuent à survivre c’est grâce à ces médicaments de types génériques, estiment ces associations de l’hémisphère sud en général.

    Jeanne Gapiya indique que les malades du Sida risquent une mort collective si une fois la victoire tomberait du coté de Novartis. “C’est pour ça que nous avons alerté l’opinion nationale et internationale sur les conséquences que cela pourrait produire” a t elle souligné.

    Les différences de prix de ces deux catégories de produits sont l’une des causes de ces divergences de vue et qui poussent d’ailleurs ces associations à crier en défaveur de l’affaiblissement de cette loi indienne.

    Les produits de santé indiens sont parmi les moins chers au monde et L’Inde est devenue la « pharmacie » des pays pauvres car « Plus de 50% des médicaments utilisés dans les pays en développement pour traiter les personnes vivant avec le VIH viennent d’Inde », soulignent ces associations à travers cette correspondance.

    Si une fois le procès se termine en faveur de Novartis, « Les médicaments comme les antirétroviraux produits en Inde vont augmenter sans commune mesure. Qui ira expliquer aux malades pourquoi ils ne peuvent plus être soignés » ? se demande le docteur Camille Anoma, directeur d’Espace Confiance en Côte d’Ivoire, l’une des 107 associations signataires.

    Ces médicaments en provenance de l’Inde correspondent à 80% des achats des organisations comme le Fonds Mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, dont la France est le deuxième contributeur après les Etats-Unis”, selon cette correspondance.”
    Le même communiqué de presse stipule que les médicaments de la pharmacie Novartis sont si chers qu’il serait difficile pour les porteurs du VIH du sud de s’acheter ses médicaments.

    « Dans d’autres pays où Novartis a obtenu un brevet, le Glivec est vendu à 2.600$ par patient et par mois. En Inde, la version générique du Glivec est disponible à moins de 200$ par patient et par mois. “Novartis tente aujourd’hui d’annuler cette décision, afin de vendre ce médicament au même prix en Inde que dans les autres pays », déclare pour illustration le docteur Amit Sengupta, médecin membre du People’s Health Movement qui milite pour la réalisation du droit à la santé et du All India Peoples Science Network en Inde.

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