
« En politique, l’essentiel n’est pas de rester otage du passé mais plutôt d’être en mesure de prévenir pour l’avenir », ce sont les propos de Pierre Claver Ndayicariye ce mardi au cours d’un point de presse après les cérémonies de remise et reprise qui ont eu lieu au siège de la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante.
L’adoption de cette nouvelle commission ayant pour mission de conduire les élections de 2015 a été décriée par l’opposition politique regroupée au sein de la l’Alliance des Démocrates pour le Changement, ADC Ikibiri. Celle-ci a indiqué que la reconduction de Pierre Claver Ndayicariye et de Prosper Ntahorwamiye est un moyen pour le pouvoir de Bujumbura de vouloir dire merci par rapport aux imperfections qui ont émaillé les élections de 2010 et ayant conduit le CNDD-FDD à gagner les élections.
Pierre Claver Ndayicariye a indiqué que grâce aux élections de 2010 la nouvelle équipe a certes du pain sur la planche mais aussi une expérience pour que les élections de 2015 se déroulent sans ambages.
Le responsable de la CENI de 2015 indique qu’il se servira des textes de loi en vigueur au Burundi et des autres que les partenaires politiques se seront convenus notamment le code électoral.
Les nouveaux textes de loi qui vont régir la CENI ne seront pas tronqués pour permettre au président de se faire réélire ? Pierre Claver Ndayicariye estime que ces textes de loi résulteront d’un dialogue entre tous les représentants des partis politiques et autres acteurs de la vie politique du pays dont la société civile.
«Difficile de prédire déjà des méandres de nature à tronquer les élections de 2015 », a souligné le président de la CENI qui indique en même temps qu’il est disposé à faire parvenir tous les partis politiques reconnus au Burundi dans la course aux élections de 2015.
L’homme qui a été accusé de rouler du côté de la mouvance pendant les élections de 2010 estime que personne n’est saint sur cette planète et jette le tord sur les acteurs politique qui ont abandonné la course électorale pendant cette période.
Les membres de cette nouvelle CENI de 2015 ont été approuvés par les deux chambres du parlement bien que l’opposition politique les ait décriés.




