Certaines confessions religieuses ont plaidé pour la survie des Accords d’Arusha dans les remous actuels relatifs à la révision de la constitution entre les acteurs politiques.
Au cours d’une rencontre de ce lundi entre le ministre de l’intérieur et les confessions religieuses autour de la polémique actuelle sur le rejet du projet de constitution par l’ Assemblée Nationale, ces confessions religieuses ont appelé les autorités politiques, les médias et les autres acteurs de la vie politiques du Burundi à adopter un langage porteur d’espoir à l’endroit du peuple burundais.
Elles ont indiqué que les burundais ont souvent peur d’attendre une rhétorique de guerre qui a souvent lieu sur les médias.
« Nos croyants ne veulent pas entendre les leaders politiques adopter un langage qui leur rappellent du passé récent de ce pays caractérisé par la violence verbale », a souligné Charles Nduwumukama, Pasteur de l’Eglise Pleine Evangile.
Pour lui, le dénouement de la guerre a toujours ses secrets que tous les burundais ont intérêt à prêcher toujours pour la cohabitation pacifique.
« Dans la plupart des guerres qui se déroulent dans les pays africains ces dernières années , la main de certains européens est inéluctables, nous avons intérêt à ce que la crise politique actuelle ne dégénère pas pour être enfin récupéré par ces derniers », a-t-il ajouté.
Monseigneur Bernard Ntahoturi de l’Eglise Anglicane au Burundi estime de sa part que l’Accord d’Arusha est le fruit d’une longue négociation entre les Burundais qu’il soit aberrent de jouer avec elle.
Pour lui, les clauses de cet Accord devraient être suivies à la lettre avant de parler de ses modifications éventuelles.
« J’ai été à Arusha. J’ai suivi les discours de Nelson Mandela et autres à travers lesquels, ils interpellaient les burundais à œuvrer pour la paix.Je ne crois pas qu’il est temps de faire fi du contenu de l’Accord d’Arusha », a-t-il souligné.
Au moment où l’article 302 relatif au mode d’élection du président de la république en période de transition crée polémique , Monseigneur Bernard Ntahoturi a indiqué que la cour constitutionnelle devrait statuer sur ce cas avant de demander au président de la république s’il compte se faire en 2015.
Les membres de cette cour devraient répondre à cette question qui crée polémique s’ils sont réellement conséquents à eux même , selon lui.
Le ministre de l’intérieur a indiqué qu’il reviendra à la cour constitutionnelle de statuer sur le cas de l’article 302. Quant à l’abrogation de l’accord d’Arusha, le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana a indiqué que cela ne constitue pas du tout un projet du gouvernement.
Selon lui, seulement l’endroit où devrait être placé le visa a posé problème entre le gouvernement et d’autres acteurs politiques. Le gouvernement estime que le visa relatif à l’Accord d’Arusha devrait être placé dans les préambules pour constituer ce que les juristes appellent « le bloc constitutionnel » car situé ailleurs il serait sans effets.