Les confédérations et organisations membres de la campagne contre la vie chère s’inquiètent de la situation qu’elles qualifient « d’alarmante » relative à la vie chère.
Dans une lettre adressée au 2e Vice Président, ces organisations montrent que la famine commence à s’observer suite à la flambée « exponentielle »des prix de divers produits, spécialement ceux de 1ere nécessité.
Selon ces organisations, les produits qui connaissent aujourd’hui une hausse exagérée se répartissent en 2 catégories ; à savoir les produits de 1ere nécessité comme le haricot (local et importé) ; le riz (local et importé), la pomme de terre (locale et importée), les oignons rouges ainsi que le carburant (l’essence), à ajouter ici les matériaux de construction comme le ciment et autres.
Ces organisations ont également présenté l’évolution des prix de certains produits de 1ere nécessité, comptant pour les mois d’avril et la 1ere moitié du mois de mai. Leur enquête porte sur quelques provinces.
Pour le haricot dit « Kirundo », le prix par kilo est passé de 800 à 1200 Frs en mairie de Bujumbura, de 1100 à 1300 Frs en province Cibitoke, de 700 à 1000 Frs en province Gitega, de 1200 à 1500 Frs en province Kayanza et de 700 à 1000 Frs en province Ngozi.
Pour la pomme de terre le prix par kilo est passé de 550 à 900 Frs en mairie de Bujumbura, de 400 à 650 Frs en province Cibitoke, de 350 à 600 Frs en province Kayanza et de 400 à 800 Frs en province Gitega.
Concernant le riz produit localement ; les prix par kilo ont grimpé de 1400 à 1500 Frs (1ere qualité) ; et de 1250 à 1400 Frs (2e qualité) en province Gitega, de 1300 à 1500 Frs (1ere qualité) et de 1100 à 1200 Frs (2e qualité) en province Cibitoke, de 1200 à 1500 Frs en province Kayanza ; de 1400 à 1500 Frs en province Ngozi.
Outre ces produits de consommation, les organisations engagées dans la lutte contre la vie chère ont ajouté dans leur lettre le ciment dont le prix d’un sac de 50 kilos a varié de 24.500 à 28.500 Frs.
Le carburant (spécialement l’essence) allonge cette liste, et le prix de ce produit a été revu à la hausse à 2 reprises en l’espace d’un mois seulement selon la même source : le litre avait été fixé à 2300 Frs selon l’ordonnance ministérielle du 10 avril, tandis que celle du 22 mai fixe le litre à 2330 Frs.
Ces organisations énumèrent aussi ce qu’ils définissent comme causes directes ou indirectes de cette situation, en l’occurrence les coupures du courant qui empêchent le déroulement normal des activités de développement économique, les corrompus devenus plus fort que l’Etat, les taxes supplémentaires imposées sur les produits, les infrastructures routières abimées exigeant le contour des camions qui augmentent le coût du transport et partant celui des produits, etc.
Face à cette situation, la coordination de la campagne contre la vie chère propose certaines actions urgentes qui doivent être menées, notamment la subvention du carburant par l’Etat, la construction des barrages hydroélectriques, la détaxation de certains produits comme l’a fait le Président de la République.
Cette coordination demande aussi la suppression de certaines taxes comme celui dit de sûreté. Ces organisations réclament aussi que l’Etat burundais puisse organiser les Etats généraux de l’économie burundaise.