La réserve nationale de la Ruvubu d’une étendue de 508 km² (sur les provinces de Muyinga, Karuzi, Cankuzo et Ruyigi) est une richesse environnementale, don de Dieu d’après les garde-parcs. Ce don est mal exploité surtout à cause du manque d’infrastructures pour abriter visiteurs nationaux et touristes étrangers.
Un gite et camping Lodge est en chantier depuis plus de trois ans. Hélas, cette infrastructure composée de 9 maisons est à la phase de destruction avant même la fin des travaux de construction.
Un certain Nkurunziza, un sentinel croisé en plein foret de la Ruvubu parle d’un manque à gagner énorme pour le gouvernement burundais. Il précise que ces maisons abandonnées avant la fin des constructions ont été au début construites par une société des Ougandais. Suite à des querelles autour du partage de l’argent, ces ouvriers ougandais ont du vider las lieux laissant le chantier en ruine. Pourtant, via l’ONT (Office National du Tourisme), plus de deux cent millions de francs burundais auraient été déjà dépensé sur le chantier, à 250m de la RN19, au cœur du parc.
Il était prévu la construction d’une piscine, le terrain a été aménagé, les ouvriers sont partis juste après le bornage. Une adduction en eau potable a été réalisée, à peine qu’on commençait à puiser cette eau dans les robinets sur place, l’eau a été coupée par les malfaiteurs.
Des tuyaux sont volés en commune Buhinyuza frontalière à cette réserve et où est la source d’approvisionnement de cette adduction d’eau. Evariste Buvyiruke responsable du parc fait état de 72 tuyaux déjà volés.
{{A qui la responsabilité?}}
Muhamed Feruzi, Directeur Général de l’INCN (Institut National de Conservation de la Nature) dit que son institut n’a aucune responsabilité dans cette mauvaise gestion de ce patrimoine public même si le parc est dans l’aire de l’INCN. Pour lui, on a juste cédé du terrain à l’ONT qui s’était engagé à construire l’infrastructure non achevée.
N’y a-t-il pas de convention de partenariat entre son institution et l’ONT, deux organes de l’Etat au sujet de la construction du gite en question dans le parc? L e D.G de l’INCN dit ne rien connaitre du financement de ces travaux.
Pourtant, même le deuxième vice président de la république RUFYIKIRI Gervais a fait une descente sur ce chantier l’année passée exigeant la fin des travaux. Rien n’a été fait malgré l’appel de ce dirigeant ayant en charge le contrôle des secteurs de l’économie.
{{On a du mal à valoriser nos ressources !}}
Ce constat est des garde- parc au regard la faible affluence des touristes et visiteurs. En ce mois de décembre, seulement 5 visites guidées ont été faites ; au total 73 personnes ont déjà visité cette réserve riches en espèces animales comme les buffles, antilopes, singes, crocodiles, hippopotames…et beaucoup d’essences végétales naturelles, avec une fraicheur propre à cette nature.
Une route macadamisée de Muyinga vers Cankuzo passe à l’intérieur de ce parc. Les garde-parcs sont fiers de la légère augmentation du nombre de visiteurs.
Quelques sous rentrent dans le fond d’entretien de la réserve. Par visite guidée, un Burundais paie seulement 5000 Fr, moins de 4 dollars américains, un étranger verse seulement 10000 Fr, autour de 7 dollars américains.
Un défi majeur, pas d’infrastructures suffisantes pour accueillir les touristes, un petit gite vieux de 27 ans est visible à l’intérieur de cette foret de 50800ha, à quelques mètres du chantier inachevé.
Evariste Buvyiruke responsable du parc de Ruvubu indique que si cet espace était protégé et doté d’infrastructures suffisantes, ça générerait des devises. Et de croire que d’ici peu, des fonds seront débloqués pour finaliser la construction du camping lodging, une œuvre qui avait suscité de l’espoir chez les garde-parcs et les amis de l’environnement.
Ici, on évoque le problème d’infrastructures sans oublier les incendies d’origine criminelle ravageant chaque année une grande parties de l’aire protégé et l’ignorance de la population des bienfaits de protection de cette richesse naturelle. Le responsable du parc cite pour illustration le vol des tuyaux d’adduction d’eau qui servirait aux visiteurs.