Des ressortissants de Makamba en manifestaions contre la CNTB

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    Les étudiants originaires de la province de Makamba ont fait un sit devant les locaux abritant le secrétariat général de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi ce lundi . Ils demandent à l’Église Catholique du Burundi se prononcer sur la gestion des conflits fonciers par Monseigneur Sérapion Bambananire dans cette province du Sud du pays.

    Cette manifestation pacifique s’inscrit dans le prolongement d’une série d’indignations dirigée contre la CNTB dans cette province du sud du pays.

    Devant ces locaux ce lundi, plus de 50 étudiants ont demandé à l’Eglise Catholique du Burundi de sortir de son silence par rapport aux modes de résolutions des conflits fonciers qu’ils qualifient de ‘’divisionnistes’’. Les résidents et les rapatriés disent qu’ils ne cautionnent pas que les habitants de Makamba soient divisés pour des raisons que seul Monseigneur Sérapion Bambonanire connait.

    « Si à l’époque de Feu Abbé Astère Kana , les habitants s’étaient entendus de partager à l’amiable la terre, nous jugeons qu’il est injuste et lourde de conséquences de chasser les résidents » a souligné un des étudiants rapatriés.

    D’autres étudiants ont plutôt demandé à l’Église Catholique de dire publiquement s’il soutient ou non la manière dont Monseigneur Sérapion Bambananire procède pour résoudre ces conflits fonciers.

    « Le sang coule en province de Makamba car le président de la CNTB divise les habitants de la province. Que demain l’Eglise Catholique ne dise pas qu’elle ne soutenait pas cet homme car qui ne dit mot consent dit-on », a dit de sa part un résident.

    {{Makamba, Province de la contestation de la CNTB}}

    De lundi à Vendredi de la semaine écoulée, les habitants de la commune de Nyanza Lac dans cette province du Sud du pays ont empêché la Commission Nationale des Terres et autres Biens de mettre en exécution les décisions qu’elle avait prises. Les résidents appuyés par certains rapatriés ont manifesté pour exprimer leurs mécontentements envers la CNTB.

    Ils avaient barricadé les routes à l’aide des pierres et des troncs d’arbres sur la route Buheka – Vugizo . La police de Nyanza Lac et les agents du Service National des Renseignement qui avaient accompagné les agents de la CNTB ont été acculés à fuir suite à la colère de la rue.

    Selon elle, il n’est pas opportun d’annuler les décisions de Feu Abbé car la population de Makamba estime que celles-ci avaient favorisé la cohabitation entre les résidents et les rapatriés.

    {{La réconciliation vraie , vue par Sérapion}}

    La population de Makamba a aussi dénoncé les pots de vins que les agents de la CNTB ne cessent d’accumuler pour accorder la terre à des personnes illégalement et irrégulièrement. Elles soulignent que ces agents se font aider par des commissaires surtout en commune de Nyanza- Lac pour faire de telles pratiques. La même réalité prévaut aussi en commune de Mabanda et Kibago.

    En commune de Nyanza Lac , un rapatrié n’a pas eu le temps de donner son point de vue sur la question. Il fuyait les jets de pierres largués par les résidents. A Mabanda , un autre rapatrié nous a dit qu’il est plutôt satisfait de retrouver sa terre.

    Le Vice- Président de la CNTB, Martin Mbazumutima a dit qu’ils ne sont pas en train d’annuler les décisions de la CNTB de l’époque de l’Abbé Astère Kana. «Seulement, nous répondons aux préoccupations de tous ceux qui se confient à nous », a-t-il souligné.

    Quant à dire si les procédures de Monseigneur Sérapion Bambonanire dans la gestion des conflits fonciers participent réellement à la réconciliation des burundais, Martin Mbazumutima estime qu’il n’y a de réconciliation vraie que quand le rapatrié retrouve la terre de ses ancêtres.

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