Des constructions au bord du Lac Tanganyika,quel avenir pour les amphibiens ?

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    La capitale Bujumbura est souvent connue par sa proximité au lac Tanganyika, qui abrite un beau nombre des amphibiens dont les hippopotames. A la quête du vent du lac et du logement pour son bien- être, l’homme, en construisant jusque dans les eaux de ce lac, comme c’est le cas dans plusieurs coins de la capitale, réduit considérablement la source de nourriture de ces herbivores, qui sortent du lac à la tombée de la nuit pour brouter.

    Des maisons en étage, des chantiers en cours et des lieux de loisir poussent à une allure inquiétante non seulement sur les rives du lac Tanganyika ou même dans les eaux de ce lac . A bord de cette source en eau potable pour la capitale Bujumbura, du Sud au Nord-Ouest en passant par la commune Mukaza, les maisons poussent comme des Champignons où, d’habitude, poussaient les herbes dont se nourrissent les hippopotames.

    Le quartier Kibenga Rural est l’un des endroits de la zone urbaine Kinido en commune Muha du Sud de la Capitale. Un milieu de personne aisé, elle fut avant les années 2010, délimitée du Lac Tanganyika par l’avenue du Large. Le secteur de Ruvyagira ou Kidibigiri, une appellation connue par les anciens habitants, servait de pâturage pour les bovins et la nuit pour les chipotâmes comme témoigne un des habitants rencontré sur place. « Ce quartier fut la source de survie pour les hippopotames qui sortent du lac le soir. Aujourd’hui, ils vont loin et dépassent souvent l’avenue du large à la quête de nourriture car l’homme a envahi leur demeure », a-t-il dit sous couvert d’anonymat.

    La situation au quartier Kabondo-Ouest n’est pas différente de celle de Kibenga-Rural. Des lieux de loisir y sont construits jusque dans les eaux du Lac dans la bande qui s’étend du Kibenga au Port de Bujumbura. Des plages aménagés, des hôtels ont pris la place, jadis réservée aux animaux dont ceux vivant dans l’eau et qui se servent des rives, à la fois, pour la reproduction et pour la survie.

    A part le Sud de la capitale, du quartier 10 à l’endroit communément dit Kumase dans la zone urbaine de Ngagara jusqu’à la rizière de la réserve naturelle de la Rusizi, toute la bande est occupée par des bars et plusieurs plages de loisir au détriment des animaux aquatiques qui, hors de l’eau se servaient de ces espaces pour leur vie.

    Cette situation fait que plusieurs hippopotames sortent de leurs milieux habituels et s’aventurent loin sur la terre sèche. Le dernier cas est celui d’un hippopotame qui a été vu au cœur de la capitale Bujumbura, non loin de la Cathédrale Regina Mundi, en face de l’école fondamentale Stella Matutina dans la nuit de dimanche à lundi. Un autre, vit, depuis le mois de décembre dans eaux usées de Buterere, trois autres sont signalés dans la zone Buringa de la commune Gihanga en province Bubanza.

    Les dégâts en terme des de champs des cultures détruits font monter la colère de la population qui réclame leur peau, ce qui expose non, seulement ces amphibiens mais également la population de ces localités.

    Cependant, tout cela se fait au regard impuissant du code de l’eau de 2012 qui stipule qu’aucune construction ne peut pas être érigée à moins de 150 mètres des rives du lac.

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