Covid-19: le marché de Vyegwa et ses pratiques qui enfreignent les mesures barrières

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    Tous les mercredis, plus de 2000 personnes fréquentent le marché de bétail de Vyegwa en province Ngozi. Sans trop se soucier des mesures barrière contre le Corona virus, les négociations du bétail y sont faites de façon particulière : le bouche-à-oreille.

    Ce marché est fréquenté par des hommes et des femmes qui vendent des vaches, chèvres, moutons, poules et autres. Ils proviennent de tout le pays principalement des provinces du nord du Burundi tel que Cankuzo et Ruyigi.  De l’autre côté, plusieurs acheteurs sont de Bujumbura, Cibitoke, Bubanza etc.

    Les mesures barrières au second plan

    Le respect de la distanciation d’un mètre visant la lutte contre la Covid19 est jusqu’à maintenant impossible au marché de bétail de Vyegwa. Chaque mercredi, cette infrastructure publique accueille un bon nombre de personnes.

    A chacune des 3 entrées de ce marché se trouve un seau d’eau pour se laver les mains. A cause d’une forte affluence, l’eau est vite épuisée. Le temps de la puiser dans une marée environnante car ce marché n’est pas alimenté en eau potable, les personnes continuent à entrer dans le marché.

    A l’intérieur, la plupart des gens se serrent chaleureusement la main comme si de rien n’était. Ils avouent eux même que la distanciation physique est impossible. La preuve en est que la négociation du prix d’une bête exige du bouche-à-oreille.

    Quelques pas plus loin dans ce marché se trouve de gros bidons de bière locale. A cet endroit, à la burundaise, 4 à 5 personnes partagent une même bouteille.

    Des pratiques qui échappent au contrôle

    Emmanuel Bigirindavyi responsable de ce marché, affirme tous ces faits malgré de multiples séances de sensibilisation sur les mesures prises afin de lutter contre la covid-19. Il demande au gouvernement d’exiger l’application de ces mesures y compris le port du masque dans de tels endroits, quitte à punir toute sourde oreille.

    Si rien n’est fait dans l’immédiat, la pandémie du Corona virus risque de faire tache d’huile une fois arrivée dans ce marché fréquenté par des Burundais provenant de tous les coins du pays.

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