L’entrepreneuriat des jeunes : une évolution en decrescendo

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    Plus d’un jeune sur 6 est sans emploi en raison du COVID-19 selon un rapport de l’UNESCO. Au Burundi certaines mesures peuvent couper l’herbe sous les pieds des jeunes entrepreneurs. La mesure prise par le chef de l’Etat burundais relative à la réduction du coût du savon et de l’eau dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus, est l’une d’elles.

    Chaque 15 juillet, le monde célèbre la journée mondiale des compétences des jeunes. L’objectif principal de cette journée est de reconnaître l’importance stratégique de doter les jeunes de compétences pour l’emploi, le travail décent et l’entrepreneuriat.

    Un contexte plus que particulier

    Cette année, la journée mondiale des compétences des jeunes se déroule dans un contexte tout à fait exceptionnel. La plupart des gouvernements du monde ont temporairement fermé des établissements d’enseignement afin de contenir la propagation de la pandémie de Covid-19.

    Au Burundi des mesures continuent à être instaurée afin de combattre la pandémie du Coronavirus. La plus récentes, a été prise par le chef de l’Etat burundais, M. Evariste Ndayishimiye lors de la prestation de serment des nouveaux ministres, le 30 juin 2020. Elle consiste en la réduction du coût du savon et de l’eau.

    Toutefois, les jeunes chômeurs membres de la coopérative COSAKA œuvrant dans fabrication des savons dans la commune Kayogoro en province Makamba trouvent que leurs activités vont évoluer en decrescendo suite à cette mesure visant la réduction de prix du savon dit “Bururu“, malgré l’étape satisfaisante qu’ils avaient déjà franchie.

    Une demande à la subvention

    Normalement, “le savon bleu”, aussi produit par l’entreprise SAVONOR, est subventionné par l’Etat Burundais à travers l’UNICEF. Ce savon se vend l’unité à 150Fbu et la boîte de 48 pièces à 6.300Fbu.

    Pour que leurs efforts continuent à porter leurs fruits, ces jeunes demandent à l’Etat de vouloir bien payer 50% pour leurs clients et ces derniers paient à leur tour les 50% restant. Jusqu’à maintenant, Etienne Bikorimana, un des membres du comité de cette coopérative indique que leurs activités sont déjà impactées compte tenu du temps d’écoulement de leurs produits. Il ne nie pas néanmoins que cette mesure soit importante pour la population Burundaise.

    La coopérative COSAKA regroupe plus de 300 jeunes de la commune Kayogoro. Grâce à cette dernière, ils affirment être aptes, jusqu’à maintenant,  à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Toutefois ils disent être inquiet. « De toutes les façons qui achèterait un savon cher alors qu’il existe à moins chers? », se demandent-ils.

    Ces autocréateurs d’emploi pourront-ils s’adapter et faire face à ce défi? Inutile de rappeler que l’Etat encourage l’entrepreneuriat.

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