Les habitants de la colline Masasu en commune Giheta en province Gitega demandent que les fosses communes d’où ont été exhumés les restes humains des personnes tuées dans le passé soient fermées. La commission vérité et réconciliation explique la tâche n’est pas aussi simple qu’elle paraît.
Jocelyne Shugweryimana habite Masasu, dans un espace où se trouvent deux fosses communes préparées après l’exhumation des restes humains des gens emportées par les tueries du passé. A côté de la fermeture de ces fosses communes excavées totalement, cet habitant demande également des indemnisations sur les propriétés occupées par ces fosses. « Si on nous dit que nous n’avons plus le droit d’exploiter ces terres, je demande que l’on nous indemnise à juste titre afin d’acheter une autre propriété. Ou bien qu’ils les remplissent de terre. Mais si on demande à un habitant d’ici de les fermer, ça sera un travail difficile vu que ces travaux étaient faits par une équipe de plusieurs personnes. »
Tite Hakizimana, chef de colline Masasu souhaite que le gouvernement s’implique davantage afin de fermer ces fosses communes avant qu’il ne soit objet de dégâts. Selon lui, leurs enfants, leurs vaches ou leurs chèvres peuvent facilement tomber dedans.
Au niveau de la commission vérité et réconciliation, Pierre Claver Ndayicariye qui en est président explique que ces fosses ne sont pas si simple qu’ils en ont l’air. D’ailleurs il souligne que même les indemnisations sont également symboliques.
« Ce sont des sites de la mémoire, il ne s’agit donc pas de les fermer précipitamment parce que ces fosses déjà excavées communiquent avec les familles qui ont perdu les leurs. Nous allons petit à petit les fermer, c’est-à-dire y mettre un symbole qui reste connecté aux familles ».
Actuellement la CVR procède à l’exhumation des fosses communes des personnes emportées par les événements tragiques de 1972 avant d’évoluer vers d’autres années.