Certains centres d’enseignement des métiers ne sont pas fonctionnels suite au manque d’équipements et du personnel qualifié.
En 2013, le Burundi a réformé l’enseignement en introduisant l’école fondamentale. L’école primaire passe de six ans à neuf ans. Par conséquent, les élèves de la 9ème année, passent un concours national afin d’être orientés au post-fondamental. Ce nouveau système éducatif prévoit l’enseignement des métiers pour les élèves en situation d’échec.
Selon le porte-parole du ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, l’objectif est d’assurer l’insertion socioprofessionnelle des élèves échoués. Liboire Bigirimana indique cependant que le développement des écoles de métiers est en ralentissement dû aux différents défis.
Le manque d’équipements des centres
Le manque du personnel enseignant qualifié et celui du matériel didactique sont les principaux défis qui freinent le bon fonctionnement de ces centres, explique le porte-parole du ministère de l’éducation.
Cette question reste une préoccupation au sein du gouvernement. « Equiper et rendre disponible des enseignants dans tous les centres d’enseignement des métiers est la préoccupation du gouvernement. Pourtant, nous sommes confrontés aux contraintes budgétaires» dit-il.
Dans certains centres, les élèves sont contraints d’apprendre des théories plutôt que la pratique qui est fondamentale pour un apprentissage du métier. Bigirimana propose une collaboration et une complémentarité entre ces centres. Il explique que ceux qui ont un surplus d’équipement devraient le prêter aux autres qui n’en disposent pas.
La négligence demeure une mentalité
En plus de ce problème d’équipement, il ajoute que des problèmes psychologiques existent encore. Les mentalités posent problème. « Certains parents ainsi que les élèves ne comprennent pas encore l’importance des métiers. Le métier peut générer des revenus car il y a des métiers innovants qui sont à mesure de booster la vie économique » précise-t-il.
Il ajoute que dans les pays où ces centres sont bien gérés, les lauréats contribuent dans le développement de leurs pays.
Le porte-parole du ministère suggère une sensibilisation de la part de l’administration à la base en collaboration avec les parents sur l’importance des centres d’enseignements.