Burundi: à quand la stabilité du prix du ciment BUCECO ?  

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    La hausse du prix des produits de la société « Burundi Cement Company » (BUCECO) s’observe ces derniers temps, à travers le pays. Après des mises en garde, le ministère du commerce annonce des mesures contre toute spéculation du ciment.

    Le prix officiel du ciment de 32.5 résistance est de 24 500 francs burundais par sac de 50 kg. Cependant, aujourd’hui le prix varie entre 24 500 et 30 000 francs burundais sur les points de vente des différentes provinces du pays. Les commerçants de ce produit seraient à la base de cette hausse. Cela s’explique par le constat du ministre en charge du commerce après une visite surprise du samedi 12 septembre 2020, à l’usine BUCECO. Selon Immaculée Ndabaneze, il n’y a aucun problème lié à la production.

    Le lendemain de cette descente, le directeur commercial a averti les commerçants et les commissionnaires spéculateurs qui enchérissent ce produit que des sanctions vont leur être infligées. Toutefois, ces avertissements semblent n’avoir pas réussi à mettre fin à cette flambée des prix.

    Lors d’une réunion de ce mercredi 11 novembre avec les commerçants distributeurs de ce produit, le ministère a indiqué que cette situation est déplorable. «Le comportement de la quasi-totalité des commerçants du ciment Buceco est aujourd’hui inacceptable surtout que ce sont les consommateurs que nous sommes appelés à protéger qui en paient le prix», regrette Samson Ndayizeye, secrétaire permanent de ce ministère. Ainsi, cette institution adopte un autre mécanisme pour essayer d’en couper court.

    Un cahier d’enregistrement des clients

    Durant ladite réunion, Samson Ndayizeye, a annoncé de nouvelles stratégies pour lutter contre l’instabilité du prix du ciment. Désormais, chaque commerçant doit avoir un document attestant les ventes effectuées de ce produit.

    « Ils sont obligatoirement tenu d’avoir un registre approprié dans lequel seront régulièrement inscrits  les clients avec les détails suivants; nom et prénom du client, son adresse commerciale, le numéro de sa carte d’identité et son numéro de téléphone, la quantité servit et la date de livraison» déclare-t-il.

    Il précise que les contrôles complémentaires seront effectués par les inspecteurs de ce ministère. Ces agents vont  vérifier sur terrain la conformité de ces listes avec les réalités. Peut-on espérer que ce registre va sonner le glas de la « spéculation » sur les produits de Buceco?

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