Burundi : le niveau d’assainissement pas satisfaisant

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    L’assainissement dans toutes ses dimensions constitue un aspect fondamental du bien-être social, économique et sanitaire de la population. Cependant, la situation qui prévaut actuellement au Burundi en matière d’assainissement n’est pas convenable, selon le plan national d’assainissement.
    Ce plan précise qu’un tiers de la population du pays, vit quotidiennement dans des conditions d’hygiène déplorables. En contact avec une atmosphère saturée de mauvaises odeurs, contenant de germes et d’autres éléments pathogènes, liés à l’inexistence des normes sanitaires et environnementales, les conséquences se chiffrent en milliers de décès par an.

    Lorsqu’on se déplace dans la capitale économique, le passant est alerté par l’insalubrité qui y règne. Parfois, les caniveaux drainant les eaux usées des quartiers sont souvent bouchés par des déchets de toutes sortes suite au curage des caniveaux défaillant. Le centre-ville est dépourvu des lieux d’aisance publique. Par conséquent, certains défèquent aux abords des voies publiques.

    Les marchés municipaux ne disposent pas de décharges. Ils entassent les déchets à l’extérieur des marchés. La seule décharge autorisée est gérée par la société “Services Techniques Municipaux”, SETEMU en sigle à Buterere. Il est estimé que seulement 10% des déchets solides produits dans la ville arrivent à ce dépotoir.
    Dans les quartiers populaires se remarque parfois des ménages sans lieux d’aisance. Ce qui constitue un risque de causer les maladies. Également les milieux ruraux ne sont pas épargnés. Ils s’observent une situation inquiétante de défécation à l’air libre due aux manques criants des latrines dans les ménages.

    Conjuguer des efforts

    Les maladies liées au manque d’hygiène et d’assainissement adéquat constituent un ralentissement au développement. Les personnes atteintes de ces maladies ne peuvent plus vaquer à leurs activités.  Le manque d’hygiène et d’assainissement bloque les investissements étrangers, le tourisme et l’hôtellerie en souffrent.

    Pour le chef du service national d’hygiène et d’assainissement au sein du ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, la situation est prometteur. « Nous constatons que la situation s’améliore progressivement par rapport à l’accès aux installations adéquates. Nous sommes en train de quitter la situation de défécation à l’air libre vers l’accès aux services d’assainissement de base, donc ayant accès aux latrines adéquates. 24 communes dans le pays ont déjà atteint ce stade », indique Prosper Muyuku.

    Il lance un appel à l’administration territoriale, les confessions religieuses et autres leaders dans la société à travailler en symbiose pour la promotion d’hygiène à tous les niveaux. Et cela se fait via le changement de mentalité au sein de la population.

    Ce plan datant de 2013 informe que l’hygiène et l’assainissement permet d’éviter les maladies diarrhéiques et les parasites intestinaux. Si cela est associé aux lavages des mains, ça permet également d’éviter les maladies respiratoires, les parasitoses et les conjonctivites.

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