L’école fondamentale Cibitoke II qui compte plus de 2 000 élèves, n’a que quatre latrines adéquates. A savoir une latrine pour 500 écoliers
Cette école mixte a 16 salles de classe. Arrivé sur place, une odeur étouffante nous accueille. En effet, pour se soulager, les élèves utilisent quatre vieilles latrines, dont une qui n’a même pas de porte.
« Nous avons peur… »
Ces apprenants déplorent l’état de ces latrines, qui ne leur favorisent pas le soulagement. « Nous avons peur d’y entrer car les latrines sont tellement salles. En plus de cela, ces quatre sont partagés par les garçons et par les filles en même temps, souvent les filles demandent la permission aux encadreurs pour aller se soulager hors de l’établissement. D’autres vont tout simplement dans des petits buissons » Se plaignent-ils.
Dans tous les cas, l’état de ces toilettes fait que ces élèves s’assoient plus sur le siège quand ils se soulagent. Ils vont par terre ou derrière les latrines. Ceci explique en quelque sorte la puanteur de cet endroit. Il faut noter que ces lieux d’aisances se trouvent à quelque 3 mètres des salles de classe.
Pour Jean Bosco Habiyambere, directeur L’ECOFO Cibitoke : « cet établissement est un vieil bâtiment, ce qui explique le manque de latrines appropriées. » Tout de même, il reconnaît que les latrines sont insuffisantes.
A Kamenge, un bon exemple
Le cas contraire à celui-ci, nous le constatons à l’école fondamentale Kamenge III. Cet établissement possède 32 latrines utilisées par plus de 2348 élèves. Higarde Banyankindagiye directrice de cette école atteste même que ces lieux d’aisances sont subdivisés en deux, à savoir 16 pour les garçons et 16 autres pour les filles. A côté de ceux-ci se trouvent des kits de lavages de mains afin d’entrer en classe étant propre.
Tout compte fait, une étude montre que l’état des toilettes est lamentable. Selon cette dernière, 80 % des ménages Burundais n’ont pas de de latrine adéquate.