Bujumbura – ces embouteillages idéals pour perdre du temps

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    Ils s’observent depuis un certain temps, des embouteillages gigantesques sur les principales artères de la ville de Bujumbura. Plus d’un citadin se demande pourquoi et surtout comment y remédier.

    Il est 7h 15 du matin, sur la route nationale numéro 3 communément appelé Route Rumonge au niveau du petit séminaire Kanyosha. Les véhicules sont rangés sur une longue file et semblent ne pas avancer. Que ce soit les personnes se trouvant dans les bus ou dans d’autres voitures, tous semblent impatients. Certains sortent de temps en temps la tête de leur voiture  pour guetter si ceux qui sont devant avancent.

    Le même phénomène s’observe sur le boulevard Mwezi Gisabo, la chaussée du peuple Murundi, l’avenue de l’unité à Kamenge, l’avenue de l’OUA et partout ailleurs dans la ville de Bujumbura.

    Un citadin fonctionnaire de l’Etat, explique : « ces jours-ci je suis souvent en retard au service à cause de ces bouchons. Récemment, j’ai acheté ma propre voiture, je croyais qu’être en retard sera un souvenir lointain». Un autre, habitant du quartier Mutanga Nord affirme tout simplement qu’aller au service à pied est devenu un moyen de déplacement plus rapide.

    Des routes insuffisantes

    D’après le livre Géographie du Burundi paru en 1991, l’augmentation à une vitesse accélérée du parc automobile est l’un des causes du problème. En plus, les infrastructures routières ne se sont pas adaptées à cet accroissement. Alors que le parc automobile d’aujourd’hui a plus que triplé, le traçage des routes dans la ville de Bujumbura remonte dans les années d’avant l’indépendance.

    A tout cela s’ajoute un réseau routier très dégradé. Selon un rapport de l’office national des routes, 17% de la voirie nationale est en bonne état, 26% dans un état moyen et 46% dans un mauvais état. Les nids de poules qui pullulent partout, sont aussi l’une des causes des embouteillages. A cela s’ajoute une conduite souvent irresponsable, le non-respect du code de la route ainsi que le fonctionnement souvent chaotique des feux de signalisation.

    Envisager de nouvelles constructions

    L’une des solutions pour diminuer les embouteillages est la création des arrêts bus sur les grands axes empruntés par les bus de transport en commun. Comme le dit Hassan, chauffeur de taxi, lorsqu’un bus s’arrête pour prendre des clients il bloque la route. Les autres véhicules ralentissent et bonjour les embouteillages.

    Ensuite, il faudrait créer de grandes avenues périphériques aux extrémités de la ville pour désengorger les artères principales interquartiers. Par exemple, tracer une avenue qui relierait le quartier de Mutanga Nord et Carama, passant par Uwinterekwa, ainsi dégager le boulevard Mwezi Gisabo. Ajoutons à cela la construction de nouveaux ponts sur les rivières traversant la ville.

    La mairie de Bujumbura se fait belle et s’agrandit. Les citadins et le parc automobile eux aussi ne cessent de croître. Les infrastructures, surtout routières devraient également suivre le mouvement.

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