Cibitoke : Des écoles détruites par les pluies torrentielles

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    Les écoliers des écoles primaires de Cibitoke et de Mukingiro en province de Cibitoke au nord-ouest du Burundi viennent de passer plus d’une semaine à suivre les cours sous les arbres après les pluies torrentielles qui ont détruit leurs classes.

    « Nous manquons de classes où les enfants peuvent suivre les enseignements à cause des pluies qui ont emporté la toiture de notre école,» lance P. Claver Kavuyimbo, maître responsable à l’école primaire de Cibitoke.

    Ce responsable s’indigne que les enfants n’étudient pas convenablement pour le moment et qu’ils auront du mal à terminer le programme de l’année. « Le matériel didactique constitué en grande partie de livres et de bancs-pupitres a été sérieusement endommagé par ces pluies torrentielle,» ajoute-il avec un air inquiet.

    Situées à deux cent mètres du chef-lieu de la province Cibitoke, 15 classes de ces deux écoles d’une capacité d’accueil de 1700 enfants ont été littéralement détruites par ces pluies diluviennes mêlées de vents violents en date du 22 octobre 2011 vers 14h.

    Selon le directeur de l’école primaire de Cibitoke, les enfants de la première année primaire suivent les cours sous un arbre devant l’ancienne classe, ce qui les expose aussi aux dangers, surtout ces derniers jours où la foudre fait des dégâts dans certains coins du pays.

    « La foudre risque de nous frapper, les enfants ne peuvent pas bien assimiler la matière dispensée étant assis sous un arbre,» s’insurge Agathe Nsabimana, enseignante de la 1ère année. Pour elle, la pratique de s’abriter sous un arbre est très dangereuse car elle est susceptible d’entraîner des pertes en vie humaines.

    A cause de cet état de choses, les enseignants soulignent qu’un taux d’absence aux cours est très élevé, car disent-ils, les enfants préfèrent rester chez eux au lieu d’étudier dans de telles conditions.

    Adeline Inamahoro, un parent ayant un enfant qui étudie à cette école détruite, se demande l’avenir de leurs enfants suite à la situation dans laquelle ils se trouvent.

    « Mon souhait le plus ardent c’est d’investir dans l’éducation. A présent, je me demande quand mes enfants pourront reprendre les études comme à l’accoutumée », s’inquiète Adeline Inamahoro.

    Selon les informations collectées sur place, des correspondances ont été adressées à qui de droit pour demander une assistance en tôles et en matériel didactique. Mais, d’après les sources proches de la direction communale de l’enseignement à Rugombo, ladite assistance tarde à venir. « Où allons nous trouver les salles de classe nécessaires dans l’immédiat pour remplacer celles détruites par le vent violent ».

    {{L’administration provinciale tranquillise}}

    Selon le Gouverneur de la province de Cibitoke, Anselme Nsabimana, la Coopération Technique Belge (CTB) a promis de réhabiliter les infrastructures publiques endommagées, telles que les écoles et l’hôpital de Cibitoke, détruites par ces pluies.

    En plus, poursuit cet administratif, même le Ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre a été contacté.

    Il prie à tout bienfaiteur de bonne foi d’apporter son assistance pour que les activités reprennent aussi bien pour les établissements scolaires et sanitaires. Néanmoins, selon certaines sources à Cibitoke, rien ne présage que les écoles détruites vont être bientôt réhabilitées.

    Notons que c’est pour la deuxième fois que la toiture de l’école primaire de Cibitoke est détruite par les vents violents à moins d’une année.

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