La Société civile réclame la libération de Faustin Ndikumana et la transparence dans les recrutements

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    Une dizaine d’organisations de la société civile ont lancé ce mardi à Bujumbura, une campagne pour la libération du président du Parcem, Faustin Ndikumana, et la transparence dans le recrutement des magistrats et autres fonctionnaires de l’Etat.

    «Monsieur Faustin Ndikumana, n’a jamais tenu des propos diffamatoires à l’endroit du ministre de la Justice et garde des Sceaux. Il n’a fait que dénoncer le système de recrutement des magistrats qui ne garantit pas la transparence, ce qui peut être la source de la commission des actes de corruption », note le conférencier, Patience Kubwumuremyi, au nom des neuf organisations de la société civile.

    En ce qui est du recrutement des magistrats et autres fonctionnaires de l’Etat, le conférencier du jour souligne que l’étude menée par le Parcem en octobre dernier, montre que « le Ministère de la justice ne fait pas de publicité des appels d’offre, n’organise pas de concours d’entrée, n’affiche pas les critères de sélection des candidats,…, ce qui, par voie de conséquence, ouvre la voie à la corruption ».

    Selon ces neuf organisations de la société civile burundaise en conférence conjointe ce mardi à Bujumbura, même les hauts cadres de l’Etat Burundais avaient un jour, sous les cieux, évoqué la présence de la corruption dans ce secteur que ces organisations jugent sensible à la corruption.

    La société civile ne compte pas aller au-delà des limites de la loi pour réclamer la libération de leur collègue Faustin Ndikumana, actuellement en prison sur fond de fausses déclarations et diffamation.

    « Nous allons continuer à plaider pour la libération du président du Parcem, chercher l’audience chez le ministre de la justice pour qu’en face à face on parle de cette question », souligne Patience Kubwumuremyi, ajoutant qu’une correspondance sera aussi envoyée au ministre de la justice pour une clarification et une mise au point de la situation.

    Les organisations de la société civile qui avaient organisé cette conférence de presse sont l’OAG, ACAT, FORSC, APRODH, FOCODE, OLUCOME, PARCEM, Ligue Iteka, AFJB et la COSYBU.

    Le président du Parcem, Faustin Ndikumana, a été arrêté le 7 février 2012 par la police, après un interrogatoire de plus de 6 heures, sous les ordres d’un officier du Parquet près de la Cour-Anticorruption pour fausses déclarations à l’endroit du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.

    Dans une correspondance au adressée à ce ministre le 1er février 2012, il plaidait pour la transparence dans le recrutement des magistrats.

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