Article produit par Ronald Ndungi, Agence est-africaine de Presse
Arusha, 2février 2014 (EANA)-La Banque africaine de développement a exhorté les pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est(CAE) à renforcer leur coopération dans le secteur de l’énergie, ce qui pourra ouvrir un grand marché pour les investisseurs dans se secteur ;
« Il y aura plus de financement disponible dans la région s’il y a des projets viables » dit le Directeur régional de l’institution financière africaine.
Le bloc économique fait face actuellement à un grand déficit en énergie, et cela affecte sérieusement sa compétitivité. Il a constamment occupé une place médiocre dans les sondages mondiaux mesurant le coût de faire le commerce.
Selon la Banque mondiale, la région de l’Afrique de l’Est attire les économies croissant les plus rapides au monde, mais celles-ci se heurtent au problème de manque d’une source d’énergie fiable et abordable.
La majorité des résidents de la CAE sont tributaires de la biomasse pour répondre à leurs besoins énergétiques. Et ceci a un effet négatif sur l’environnement de la région étant donné la demande en bois et en charbon croissant au jour le jour.
La pénurie paralysante de courant a fait du rationnement d’électricité un phénomène courant dans la région. Et tous les commerces et industries sont obligés de se doter des groupes électrogènes de secours dans leurs opérations en cas de coupure d’électricité, ce qui entraine des coûts supplémentaires, décourageant ainsi des investisseurs.
La Tanzanie a installé une capacité électrique d’environ 1.500 mégawatts et moins de 20% de consommateurs sont reliés au réseau électrique national. Le pays entre actuellement en partenariat avec les donateurs pour y ajouter au moins 1.600 mégawatts en 2017. La Tanzanie, pour essayer de subvenir à ses besoins, importe de l’électricité chez ses voisins, la Zambie et l’Ouganda.
Le Kenya compte quant à lui 1.700 mégawatts et environ 30% de sa population ont accès à l’électricité. Le gouvernement a déjà annoncé des plans d’y ajouter 4.000 mégawatts dans les 40 prochains mois.
L’Ouganda a 680 mégawatts, essentiellement d’origine hydraulique. Ce pays enclavé compte y ajouter environ 2.000 mégawatts au cours de cette année.
Le Rwanda lui compte actuellement 110 mégawatts mais entend y ajouter plus de 500 mégawatts. Ses principales sources d’énergie sont le gaz méthane, l’hydraulique, la géothermie et l’énergie solaire.