Sous pression, le président suspend l’attribution du terrain de l’ancien marché central aux chinois

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    La présidence de la République indique que l’attribution de la place de l’ancien marché central de Bujumbura à une société chinoise Sino African Trade and Investment Initiative est suspendue.

    Le porte-parole du président Pierre Nkurunziza, Léonidas Hatungimana estime le président de la République a décidé ainsi parce qu’il y a des « gens mal intentionnés » qui se servaient de cette attribution pour appeler aux manifestations et de surcroit perturber les élections prochaines.

    Les organisations de la société civile, les commerçants réunis au sein du Syndicat Général des Commerçants, Sygeco, avaient menacé de s’opposer à cette attribution à une société chinoise quelque soit le prix à payer, y compris même la descente dans la rue.

    Une délégation composée par le président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques Olucome Gabriel Rufyiri et le président du syndicat des Commerçants Audace Bizabishaka avait été reçue par le chargé des affaires à l’Ambassade de la Chine au Burundi, pour plaider à ce que ce projet soit annulé.

    Ces organisations de la société civile avaient dit que l’attribution de l’espace de près de 4 hectares à cette entreprise avait été faite sans appel d’offre, pour permettre aux différents entreprises de soumissionner et entrer en compétition.

    Cette société chinoise enregistrée à Hong Kong était perçue par certaines organisations et une certaine opinion comme étant fictive ou trop jeune pour exploiter un terrain comme l’exigeaient les termes du contrat.

    1500 organisations des femmes avaient menacé aussi de rejoindre les manifestations contre l’attribution de cet espace, jadis occupé par le marché central de Bujumbura.

    Le marché central a été détruit par un incendie le 27 janvier 2013, un dimanche matin, qui a vu des milliers de business volés en fumés.

    Des commerçants de ce marché sont actuellement transférés dans le marché dit Cotebu, mais d’autres ont du se louer dans des galléries du centre ville, sans oublier bien sur ceux qui ont regagné la campagne après cet incendie.

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