La mission d’observation électorale de l’union européenne se dit préoccupée par les violences enregistrées depuis le début des manifestations contre la candidature de Nkurunziza à un 3e mandat. Dans un communiqué rendu public ce 9 Mai, cette mission souligne que les conditions nécessaires pour permettre aux candidats de mener leur campagne dans la paix ne sont pas réunies. S’il s’agit de mettre fin au mouvement de contestation d’ici peu comme l’a annoncé le candidat Pierre Nkurunziza par la libération des manifestants, la réouverture des radios, et le rétablissement de l’accès aux réseaux sociaux sur les téléphones mobiles, cela constituerait un pas dans la voie pour mettre en place les conditions minimales favorables à la tenue des élections, a affirmé le chef de cette mission de l’union européenne. Mais si en revanche cela signifie l’interdiction et la répression des manifestations pacifiques exprimant des préoccupations légitimes en violation des normes internationales encadrant la liberté d’expression, cela serait inacceptable et contribuerait à l’aggravation des tensions dans le pays et dans la région et rendrait extrêmement difficile au déroulement d’un processus électoral crédible et transparente.
