Deux nouveau-nés ont été retrouvés morts après avoir été égorgés par leurs mamans. Le phénomène qui inquiète les ligues des droits de l’homme œuvrant dans la province Cibitoke.
Le dernier cas remonte en date du 14 janvier dans le quartier swahili, commune Rugombo à une dizaine de Km du chef-lieu de la province Cibitoke où un nouveau-né a été découvert dans une latrine.
Dans les deux cas, comme le souligne une vieille femme rencontrée sur place, les bébés sont tués par leurs mamans justes après la naissance. « Il s’agit dans la plupart des cas de jeunes filles engrossées sans le vouloir et dont les auteurs refusent de reconnaitre la paternité », explique-t-elle sous un soleil de plomb.
Pour le moment, une de ces deux femmes accusées d’infanticide est incarcérée au cachot de Rugombo. L’autre est parvenue à prendre le large vers la RD Congo ce qui a choqué davantage les habitants de cette localité qui voulaient se faire justice.
La recrudescence du phénomène d’infanticide choque les défenseurs des droits humains de cette province. Un d’eux exige plutôt des sanctions très sévères pour décourager ce phénomène. « Je crains qu’il pourrait y avoir de l’impunité si on ne suit pas de près ce dossier», s’inquiète Salvator Nzinahora de la Ligue Iteka.
Même son de cloche pour l’association des femmes dénommée « Dutabarane » qui fait savoir qu’un nouveau-né a le droit de vivre à l’instar des adultes. Selon Jeannine Kubwayo, il faut à la fois multiplier les séances de sensibilisation en rapport avec la santé sexuelle et reproductive tout en punissant sévèrement les coupables. Aux parents, un appel pressant leur est lancé par cette association de prodiguer une bonne éducation à leurs enfants surtout les jeunes filles.
Deux nouveau-nés sont déjà tués depuis le début de l’année 2016 au quartier Swahili secteur Mparambo I.