Les sites qui abritaient temporairement les victimes des intempéries de 2015 sur certaines collines de la commune Muhuta en province Rumonge sont démantelés depuis ce mardi. Les 840 personnes réparties en 134 ménages qui y vivaient sont définitivement installés à Mayengo en commune et province Rumonge. Il s’agit d’un site dont les maisons ne peuvent pas être vendues selon le gouverneur de Rumonge .
A la mi-journée de ce mardi 27 mars 2018, le deuxième groupe de déplacés soient 63 ménages qui étaient temporairement installés à Cashi en commune Bugarama ont rejoint à Mayengo en commune Rumonge leurs compatriotes, les 71 ménages de Gitaza qui y étaient arrivés la veille. Ils y vivent avec 40 familles de résidents qui ont eux aussi bénéficié de maisons et ont été les premiers à être servis pour avoir accepté de céder leurs parcelles pour la construction de ce site.
Le Directeur Général chargé de la Réinsertion des sinistrés M. Révérien Simbarakiye, en compagnie de Déo Rusengwamihigo, conseiller principal à la 2ème Vice-présidence de la République du Burundi et du Gouverneur de Rumonge ont donné à 13 de ces nouveaux occupants de ce site des attestations de possessions des parcelles en guise de lancement de cette attribution qui se poursuivra jusqu’à épuiser tous les 174 ménages que compte ce site de Mayengo. Mais ce sont des maisons qui ne peuvent pas être vendues.
Juvénal Bigirimana, Gouverneur de Rumonge, a été on ne peut plus clair à ce sujet : « Celui ou celle qui tentera cette aventure ou qui n’occupera pas la maison lui attribuée se verre la maison lui retirée et réattribuée à un autre vulnérable dans le besoin, des vulnérables qui sont par ailleurs nombreux dans Rumonge ».
Alors que les anciens exploitants des parcelles de Mayengo se disaient inquiets que le terrain équivalent à celui de 7,5ha cédé ne leur sera pas attribué comme convenu devant l’Ombudsman burundais, le gouverneur de Rumonge se veut rassurant : Selon lui, un autre terrain a été déjà identifié et la promesse sera bel et bien tenue.
Ces déplacés se réjouissent qu’ils obtiennent enfin des maisons et reçoivent de l’eau leur fournie par un camion citerne de l’Unicef, mais les murs sont encore en tentes. Par ailleurs, ils se demandent ce qu’ils deviendront après les six mois d’assistance en vivres sans terres cultivables et sans ou trouver du bois de chauffage à coté d’une aire protégée (la réserve naturelle forestière de Vyanda).
Aces inquiétudes, le gouverneur de Rumonge indique que des machines fabriquant les briques sont déjà sur place et les murs ne tarderont pas à être érigés. S’agissant des autres besoins, le gouverneur de Rumonge dit qu’ils vivront à la manière dont ils vivaient à Gitaza et à Cashi et se conformeront à l’entourage qui y vit sans moyens extraordinaires.
A coté des 134 ménages qui ont déménagé vers Mayengo après l’effacement sur la carte de leurs parcelles actuellement occupées par de grosses pierres, 157 autres ont préféré regagner leurs propriétés et la Croix-Rouge du Burundi, l’Organisation Internationale des Migrations et Care International leur y ont construit des maisons similaires.